Abdeslam, à l'isolement, a quand même parlé à un autre détenu

Le seul terroriste survivant des attentats du 13 novembre, qui nie avoir eu cette discussion, est depuis l'objet d'une procédure disciplinaire.
Le prisonnier le plus surveillé de France l'est-il tant que ça ? Salah Abdeslam, seul survivant du commando terroriste des attentats du 13 novembre , détenu actuellement à Fleury-Mérogis dans l'Essonne, a en effet réussi à parler avec un autre détenu, selon une information de BFMTV .
Un dialogue intercepté par un surveillant. Il y a trois semaines, Salah Abdeslam a échangé quelques phrases avec un détenu résidant dans le même couloir que lui. C'est à travers les portes de leurs cellules respectives que les deux prisonniers ont pu se parler, le soir, après 21h. La discussion a aussitôt été interceptée par un des surveillants.
"Des nouvelles des surveillants d'Osny ?" Le terroriste, remis à la France par la Belgique en avril dernier, a notamment demandé : "t'as des nouvelles des surveillants d'Osny ?". Le Français d'origine marocaine faisait référence aux deux surveillants de la prison d'Osny, dans le Val d'Oise, agressés le 4 septembre dernier par un détenu radicalisé . Il a aussi expliqué à l'autre détenu que "personne ici" ne le "fera parler, je suis protégé par Allah, moi, je ne parle pas, j'agis". Salah Abdeslam a décidé de garder le silence à chaque fois qu'il a été interrogé par les juges français.
Il nie les faits. Depuis sa mise en détention en France, le terroriste, en plus d'être placé à l'isolement, est sous vidéo surveillance 24 heures sur 24 . Une équipe de surveillants formés à la détention des personnes réputées dangereuses lui a aussi été affectée. Depuis l'incident et même s'il nie avoir discuté avec un autre détenu, Salah Abdeslam est l'objet d'une procédure disciplinaire. Le prisonnier avec qui il a parlé, lui, a été déplacé dans une autre cellule afin d'empêcher une autre discussion.