L'humoriste Pierre Palmade s'est dit devant la juge d'instruction "horrifié" des conséquences pour les victimes du grave accident routier qu'il a causé en février sous l'emprise de stupéfiants, selon ses déclarations à la magistrate instructrice, révélées lundi par Le Parisien. Le 10 février, sur une route départementale de Seine-et-Marne, Pierre Palmade conduisait une voiture qui a percuté un véhicule venant en face. Outre le comédien, l'accident a fait trois blessés graves : un homme de 38 ans, son fils de 6 ans et sa belle-sœur de 27 ans, qui a perdu après la collision le bébé qu'elle attendait.
"Je suis horrifié de savoir que je suis la cause de tout ça (...) J'ai bousillé la vie d'une famille. Je m'endors et je me lève avec ça, sincèrement", a déclaré l'artiste de 55 ans à la juge en charge de l'enquête, lors d'un interrogatoire au tribunal de Melun le 26 septembre.
"C'est ma faute"
En proie depuis des décennies à des problèmes de toxicomanie, Pierre Palmade venait de passer trois jours à consommer des drogues, sans dormir, au moment où il a pris le volant avec deux passagers pour aller faire des courses. Initialement mis en examen pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale, cette qualification est susceptible d'être ramenée aux seules blessures involontaires lors du renvoi en procès.
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Une expertise médicale a conclu que le bébé que portait la passagère enceinte - laquelle a subi une césarienne dans la foulée de l'accident - était mort avant sa naissance et ne pouvait donc être juridiquement considéré comme une personne humaine. "Je suis responsable de la mort d'un enfant (...) Qu'il soit mort avant ou après l'accouchement, le résultat est le même, c'est de ma faute", a estimé Pierre Palmade devant la magistrate, selon ses propos rapportés par Le Parisien.
Depuis début juin, le comédien a l'interdiction de quitter la région Nouvelle-Aquitaine. Son contrôle judiciaire l'oblige à suivre des soins pour traiter sa toxicomanie. Devant la juge d'instruction, Pierre Palmade a indiqué suivre scrupuleusement ces soins mais avoir connu une rechute, en juin dernier, lors d'une sortie dans une discothèque de Bordeaux dont les vidéos publiées sur les réseaux sociaux avaient fait scandale.