Quelque 2.000 policiers et gendarmes seront mobilisés mercredi soir en banlieue parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine, pour prévenir de nouvelles violences urbaines en réaction à la mort d'un jeune automobiliste tué lundi à Nanterre par la police, a annoncé Gérald Darmanin.
Dans la nuit de mardi à mercredi, 31 personnes ont été interpellées en France, 24 forces de l'ordre blessées légèrement et une quarantaine de voitures brûlées, a détaillé le ministre de l'Intérieur, lors d'un point presse à la préfecture de police. La nuit a été le théâtre de nombreux affrontements avec les forces de l'ordre. Un peu partout, les riverains ont assisté à l'installation sauvage de barricades dans les rues, à des feux de poubelles. Des bâtiments publics ont également été pris pour cible; à l'image de l'annexe de la mairie de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, incendiée et complètement détruite.
Le commissariat de Champigny-sur-Marne a été visé par des tirs de mortier, tandis que la caserne des pompiers de Villejuif a été prise pour cible. À Choisy-le-Roi, ce sont des véhicules de police qui ont été caillassés.
Des images "extrêmement choquantes"
Au total, quelque 350 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par la préfecture de police la nuit dernière. "J'en appelle au calme et à la vérité de l'enquête judiciaire", a-t-il ajouté. "Nous prendrons les décisions administratives de suspension si jamais des charges étaient retenues" contre le policier auteur du tir, à l'issue de sa garde à vue, a poursuivi le ministre, qui a annulé ses déplacements pour la journée.
Diffusées sur les réseaux sociaux par un témoin de la scène, les images de ce tir, effectué à bout portant au niveau de la portière du conducteur, "sont extrêmement choquantes", a déclaré Gérald Darmanin.