Dix-sept ans après la disparition d’Estelle Mouzin à Guermantes, en Seine-et-Marne, une nouvelle série d'auditions va débuter mardi dans le bureau de la juge Sabine Khéris. Monique Olivier, l'ex-femme de Michel Fourniret, est convoquée pour quatre journées consécutives d'interrogatoire, jusqu'à vendredi. Son ancien mari est mis en examen dans cette affaire, mais la justice manque encore de preuves. Une énigme que Monique Olivier pourrait contribuer à résoudre.
En effet, c'est elle qui, pour la première fois, a fait tomber l'éternel alibi de Michel Fourniret. Ce fameux coup de fil qu'il prétendait avoir passé à son fils le soir où Estelle Mouzin a disparu. Monique Olivier a reconnu que c’est elle qui a téléphoné ce soir-là, pendant que Michel Fourniret était en quête d’une proie. "L’Ogre des Ardennes" aurait prétendu, selon elle, avoir "repéré un beau petit sujet".
Les aveux lacunaires de Michel Fourniret
Depuis, le tueur en série est passé aux aveux mais sans livrer de détails précis. Rien qui permette aux enquêteurs de retrouver le corps d'Estelle. C’est donc sur Monique Olivier que la juge Sabine Khéris et les avocats de la famille Mouzin fondent leurs espoirs. A-t-elle tout dit ? Quels éléments jusqu'à présent secrets pourrait-elle révéler ?
Pour tenter d'avancer, la juge a planifié quatre jours consécutifs d'interrogatoire. L'ex-femme de Michel Fourniret sera donc patiemment et très longuement questionnée, confrontée aussi une nouvelle fois aux déclarations de ses anciennes codétenues, à qui elle aurait fait des confidences en prison, ce dont Monique Olivier s'est toujours défendue. Est-elle prête, cette fois, à en dire plus ? C'est tout l'enjeu de ces nouvelles auditions.