Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, âgée de 71 ans, a affirmé que son ancien époux avait enlevé, séquestré et tué Estelle Mouzin, portée disparue depuis 2003. 2:02
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Céline Brégand , modifié à
Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, a affirmé vendredi que son ancien époux avait enlevé, séquestré et tué Estelle Mouzin, portée disparue depuis 2003. Un rebondissement très important selon Corinne Herrmann, avocate du père d'Estelle Mouzin, invitée d'Europe 1 samedi.
INTERVIEW

Monique Olivier, l'ex-épouse de "l'Ogre des Ardennes", a indiqué vendredi à la juge en charge de l'affaire, que Michel Fourniret avait séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, la fillette, disparue il y a 17 ans à Guermantes. Son ancienne femme est désormais mise en examen pour "complicité". "Après de nombreux mensonges, et de nombreuses tergiversations, Monique Olivier nous donne une partie du scénario qui nous manquait, c'est très important", considère Corinne Herrmann, avocate du père d'Estelle Mouzin, sur Europe 1 samedi. 

"Je crois que Monique Olivier peut encore nous aider" 

Les déclarations de Monique Olivier s'ajoutent à l'identification récente de l'ADN partiel de la fillette, mêlé à d'autres traces, retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans la maison de la soeur du tueur en série à Ville-sur-Lumes, où des fouilles, n'ayant pas permis de retrouver le cadavre, ont été menées fin juin pendant quatre jours.

Après les révélations de Monique Olivier, la priorité est donc de retrouver le corps d'Estelle Mouzin. "Je pense qu'il y aura un retour sur les lieux, des reconstitutions et d'autres fouilles", explique Corinne Herrmann. Et ce, certainement après un nouvel interrogatoire de Michel Fourniret par la juge d'instruction. "Il lui dira ce qu'il veut bien lui dire à sa façon à lui. Est-ce qu'il aura envie de nous aider ou non ? On va le savoir très vite", estime-t-elle. "Je crois que Monique Olivier peut encore nous aider à sa façon et je crois qu'on trouvera Estelle", ajoute l'avocate.

"Depuis 2006, on pensait que c'était probablement eux qui avaient commis les faits"

Ces aveux étaient attendus depuis des années par les avocats de la famille. "On était convaincu depuis 2006 [de l'implication de Michel Fourniret dans cette affaire, ndlr] quand on a été saisi du dossier", explique l'avocate. "On trouvait que, dans le dossier, il y avait des éléments qui devaient être investigués et qui nous mettaient sur cette piste-là", ajoute-t-elle. "Depuis 2006, on pensait que c'était probablement eux qui avaient commis les faits. Après, il y a tout un chemin d'instructions et d'expertises à mener." 

Cette disparition non-élucidée avait connu un développement décisif fin novembre 2019 quand Monique Olivier avait fini par contredire, devant la juge, l'alibi fourni jusqu'alors par elle et son ex-mari pour le jour de l'enlèvement de la fillette à sa sortie de l'école. Cette confession avait mené quelques jours plus tard à la mise en examen de Michel Fourniret pour "enlèvement et séquestration suivis de mort".