La cour d'appel de Dijon, en Côte d'Or, a autorisé Murielle Bolle à rentrer chez elle. D'abord écrouée, le témoin clé de l'affaire Grégory, mise en examen fin juin, avait été placée sous strict contrôle judiciaire début août, avec obligation de résider dans la Nièvre, loin de son domicile. "La chambre de l'instruction a fait droit partiellement à la demande de main levée du contrôle judiciaire de Murielle Bolle qui est autorisée à rentrer chez elle", a déclaré le procureur général Jean-Jacques Bosc.
"Un énorme soulagement". Un des avocats de Murielle Bolle, Me Christophe Ballorin, a indiqué qu'il s'agissait d'un "énorme soulagement" pour sa cliente dont "l'objectif essentiel était de reprendre le cours de sa vie dans les Vosges, ce qu'elle va s'empresser de faire". Après une première demande rejetée fin janvier, les avocats de Murielle Bolle avaient plaidé le 13 avril la mainlevée ou, à défaut, la modification du strict contrôle judiciaire auquel leur cliente est soumise depuis début août: contrainte de résider dans la Nièvre loin des Vosges. La décision avait été mise en délibéré.
Personnage central de l'affaire. La justice soupçonne cette femme aujourd'hui âgée de 48 ans d'avoir participé à l'enlèvement et soutient que sa rétractation s'explique par des violences familiales subies à l'époque - ce qu'elle conteste. Murielle Bolle "est innocente, elle l'a toujours été", avait insisté Me Vincent Nioré, l'un de ses conseils. Les magistrats de la chambre de l'instruction examinaient aussi, le 13 avril, la nullité des mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob, également mis en cause dans cette affaire pour le rapt mortel du petit Grégory. Les magistrats rendront leur décision sur cette question le 16 mai.