"Je n'ai pas pu te dire au revoir. Mais comment savoir que ce soir-là, c'était ton dernier regard". Mone Lakame, un rappeur amateur de Marseille, a couché ces mots la nuit qui a suivi les aveux de Nordahl Lelandais. Ému par l'histoire de Maëlys, tuée en août dernier lors d'une fête de mariage, il a écrit et posté une chanson sur les réseaux sociaux, qui a atteint près de 400.000 vues en six jours.
Une histoire qui peut "arriver à chacun de nous". "Je ne sais pas trop chanter, mais ça vient du plus profond de mon âme, car ce qu'il lui est arrivé, peut arriver à chacun de nous... paix à son âme et force à ses parents", peut-on lire sur la publication Facebook de ce père d'un petit garçon. Pendant plus de trois minutes, des photos de la fillette défilent accompagnées d'un texte écrit et interprété par Mone Lakame.
Le chanteur explique qu'il a été particulièrement touché par l'enlèvement et le meurtre de Maëlys, 8 ans, en Isère. "Comme tous les Français, j’ai été pris aux tripes. On a vécu cette histoire comme si on y était, seconde par seconde", a-t-il confié à 20minutes, mercredi. Avec cette chanson, il a écrit "comme si c'était [sa] fille, comme un cri du cœur."
Un succès inattendu. Une vidéo qui a immédiatement rencontré un grand succès sur les réseaux sociaux. Six jours après avoir été postée, elle a déjà presque atteint les 400.000 de vues, jeudi matin. Mone Lakame avait pourtant hésité à la poster. "Je me demandais si ce n’était pas déplacé, comme la petite n’est plus là. Je ne voulais pas créer de malentendus pour surfer sur ce drame." Des scrupules qui auraient été atténués par un message privé du cousin de la mère de la fillette : celui-ci lui aurait dit que la chanson était "magnifique", rapporte 20minutes, et "qu'ils avaient justement besoin de cette solidarité."