Les fragments d'os retrouvés dans l'ancienne propriété des Seznec à Morlaix sont en cours d'expertise afin de déterminer avec certitude qu'ils sont bien d'origine humaine, avant d'éventuelles analyses plus poussées, a indiqué lundi le parquet de Brest. "Pour l'instant il ne s'agit pas d'analyses scientifiques mais d'une expertise sur le visuel, peut-être par un anthropologue", a expliqué le procureur de Brest, Jean-Philippe Récappé. Ce n'est que s'il devait s'agir effectivement d'ossements humains qu'ils seront analysés plus en profondeur afin notamment d'essayer d'en rechercher l'ADN.
Vers une reprise des fouilles ? "Il s'agira aussi de voir si on peut définir s'ils appartiennent à un homme, à une femme, de quel âge ou encore voir depuis combien de temps ils sont enterrés. Ce n'est qu'après qu'on verra si on reprend les fouilles", a ajouté Jean-Philippe Récappé. Près d'un siècle après la disparition de Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère, la découverte ce week-end de deux bouts d'os, lors de fouilles dans l'ancienne maison des Seznec, a relancé une des plus retentissantes énigmes judiciaires en France. Sans preuve et sans aveux, Guillaume Seznec a été condamné en 1924 au bagne à perpétuité pour le meurtre un an plus tôt de Pierre Quémeneur avec lequel il était associé en affaires, ainsi que pour des faux en écriture. Mais le corps du conseiller général n'a jamais été retrouvé.