L'arrêt des soins de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, a débuté lundi matin au CHU de Reims, ont indiqué l'avocat des parents et une source familiale.
"Ce sont des monstres !"
"C'est une honte, un scandale absolu, ils n'ont même pas pu embrasser leur fils", a réagi auprès Me Jean Paillot, avocat des parents, farouchement opposés à l'interruption des traitements, qui a commencé lundi matin à l'hôpital Sébastopol sur décision du médecin Vincent Sanchez. "Ce sont des monstres ! Des monstres ! Ce sont des nazis !", a lancé en larmes depuis une voiture Viviane Lambert, la mère de Vincent, en passant devant le CHU de Reims.
La famille de Vincent Lambert est restée 1h30 dans sa chambre lundi matin. "On accompagne Vincent, c’est notre priorité première d’être autour de lui, ça va être ça jusqu’à la fin", a déclaré l'un de ses frères.
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Le Dr Sanchez "en violation de tous ses devoirs et de ce qu'il avait laissé croire, vient d'annoncer à la famille qu'il avait initié le processus de mort sans préavis, sans tenir compte des recours, sans tenir compte des mesures provisoires. (...). Le coup de force continue. Il est encore temps d'arrêter cette folie", ont également affirmé dans un communiqué Me Paillot et Me Jérôme Triomphe, autre avocat des parents.
Le médecin espère que "chacun saura ouvrir une parenthèse et se rassembler"
"L'arrêt des traitements" et "la sédation profonde et continue" ont été "initiés ce matin [lundi]", a écrit le Dr Sanchez, chef de service des soins palliatifs, dans un mail à la famille. "Dans cette période douloureuse, j'espère pour Monsieur Vincent Lambert que chacun saura ouvrir une parenthèse et se rassembler, auprès de lui, afin que ces moments soient le plus paisibles, intimes et personnels possible", ajoute ce médecin.
Pour accompagner Vincent Lambert, le chef de service des soins palliatifs de l’hôpital de Reims a annoncé des horaires de visite élargis mais imposés pour éviter que les deux camps ne se croise. Son épouse Rachel, son neveu et cinq frères et sœurs favorables à l’arrêt des traitements ne se sont pas encore exprimés.
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Encore des recours des parents
Les avocats des parents ont annoncé dimanche trois nouveaux "recours" contre cette décision, visant notamment le Dr Sanchez, dont ils réclament la radiation. Sur RTL lundi matin, Me Paillot a évoqué avoir saisi le Conseil d'État, la Cour européenne des droits de l'homme et "être sur le point de saisir la cour d'appel de Paris".