Trois semaines après sa violente agression à la sortie de son établissement scolaire à Montpellier, Samara a repris les cours... à distance. Au collège de l'adolescente, la colère des enseignants et des parents d'élèves ne retombe pas. Tous se disent remontés contre les propos tenus par la mère de Samara, qui accuse le corps enseignant d'avoir laissé sa fille seule face à ses harceleurs.
Devant le collège, les 80% d'enseignants grévistes se sont rassemblés. Leur porte-parole, feuille à la main, défend la copie du corps éducatif. "Nous sommes profondément indignés par les déclarations diffamatoires véhiculées par la majorité des médias et par la famille de Samara, et par les récupérations politiques qui nuisent à la réputation de notre établissement", explique-t-il devant les journalistes et les professeurs, avant d'être applaudi par ses derniers.
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"Il fallait se réveiller avant"
À leurs côtés : des parents d'élèves acquis à leur cause, comme Saïda, qui enrage contre la mère de Samara. "Pourquoi il a fallu un an et demi pour que sa mère se réveille ? Sa mère maintenant, elle a le temps d'aller voir les médias. Mais, où était-elle pendant un an ? Il a fallu que sa fille se fasse taper pour se réveiller. Mais il fallait se réveiller avant. Donc, il fallait surveiller ses enfants", juge-t-elle.
Un contexte extrêmement tendu dans le collège. Il faut donc à tout prix protéger Samara, assure Christine, sa grand-mère. "Samara, je ne pense pas qu'elle veuille y retourner. Peut-être qu'on l'attend désormais au collège. Alors, on ne veut pas jouer à la roulette russe", explique-t-elle. Une adolescente en danger dans un collège très loin d'avoir retrouvé sa quiétude. L'entourage a donc déjà commencé les démarches pour la changer d'établissement à Montpellier.