C'est une situation qui touche une large partie des éleveurs du nord-est et de l'ouest du pays. Depuis deux semaines, la collecte des animaux d'élevage morts connait de forts retards, en raison de la surcharge des deux principales usines d'équarrissage. La société à leur tête, Atemax, n'arrive pas à faire face au nombre croissant d'animaux morts.
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Les demandes d'enlèvement explosent
Conséquence dans la vaste étable en bois flambant neuve de Jean-Luc Tischmacher : la semaine dernière, une de ses vaches a mis bas. Mais, "le veau était mort. Sauf, cette bête-là, elle est encore chez nous aujourd'hui. J'ai pas de nouvelles, j'ai rien, donc elle est juste à l'ombre, sous une bâche", explique l'éleveur au micro d'Europe 1. Et alors que le cadavre du veau aurait dû quitter rapidement cette ferme de 130 vaches, du côté d'Atemax, les difficultés s'accumulent.
"Du fait des vagues de chaleur, les volumes ont augmenté. On a enregistré entre +10 et +50% de demande d'enlèvement supplémentaire. Et les matières, toujours pour la même raison, ce sont décomposées plus rapidement et une matière qui est décomposée, plus liquide, a un impact sur la cadence de l'usine, puisqu'on déshydrate", souligne Sophie Grégoire, la directrice de communication d'Atemax.
Une mission de service publique
"Et plus la matière est liquide, plus il faudra de temps pour déshydrater", poursuit-elle, impliquant donc de nouveaux retards sur la gestion des animaux morts. Un retour à la normale n'est pas prévu avant la semaine prochaine, au grand damne de Philippe Clément, président de la FDSEA des Vosges. "C'est une mission de service public ! Elle est financée par les éleveurs, donc (cette situation ndlr) n'est pas normal".
Et la fièvre catarrhale ovine qui a désormais atteint les départements voisins de la Meurthe-et-Moselle et la Haute-Marne, fait craindre une nouvelle accumulation du nombre de cadavres.