La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a salué samedi une "position très ferme" d'Emmanuel Macron au sujet du budget des aides européennes, affirmant que le chef de l'État avait défendu à Bruxelles une augmentation du budget européen pour limiter l'impact du Brexit sur le montant des aides.
Défendre le budget des aides agricoles. "La France est prête à ce que nous ayons un budget européen en expansion", a déclaré vendredi soir le chef de l'État français après une discussion avec ses homologues européens sur le prochain budget pluriannuel de l'UE à partir de 2021. Lors de sa visite au salon de l'Agriculture samedi, Emmanuel Macron, interpellé par un céréalier, a estimé qu'il ne fallait pas que le budget de la PAC, la politique agricole commune, diminue plus que la part britannique.
Une position "très ferme" sur la PAC. Lors d'un petit-déjeuner à huis clos du chef de l'État avec les principaux acteurs institutionnels de l'agriculture, au début de sa visite du salon, "nous avons salué sa prise de position très ferme hier sur le budget de la PAC", a déclaré Christiane Lambert. "C'est la première fois qu'il le dit aussi fermement, et le ministre de l'Agriculture fait un tour d'Europe pour avoir des alliés, pour augmenter la contribution des États pour monter plus haut qu'un pour cent du PIB pour alimenter le budget. Ça, ce sont des éléments très importants", a salué la patronne du syndicat agricole majoritaire.
Un président "déterminé". Christiane Lambert a reconnu que le budget de la PAC pourrait diminuer suite à la perte de la contribution britannique, mais estimé que le président français était "déterminé, ça rejoint ce que nous avait dit Alexis Kohler, son secrétaire général [à l'Élysée] : l'impact Brexit, mais que l'impact Brexit". "Il a vraiment dit et affirmé que pour les priorités nouvelles, il fallait des ressources nouvelles", a ajouté Christiane Lambert avant de préciser :"Il a aussi dit qu'il y avait accord de Jean-Claude Juncker sur cette approche-là."
Une agriculture confrontée à d'importants enjeux. "Il était temps que la France redevienne la France qui défend la budget avec l'Allemagne. Aujourd'hui, il nous est dit que 21 pays sont d'accord pour porter à 1,1%, 1,12% la contribution des États [au budget européen], sachant que l'agriculture va répondre à de multiples enjeux. Bien sûr la sécurité alimentaire, mais aussi le climat", a argué Christiane Lambert. "Il y a dans l'agriculture une partie des réponses avec la réduction des gaz à effets de serre, (...) avec la création d'énergies renouvelables, donc l'agriculteur est un pilier de la réussite des accords de Paris", a-t-elle conclu.