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avec AFP / Crédit photo : Matthieu Delaty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Michel Barnier a annoncé vendredi, depuis le Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), "une enveloppe de 75 millions d'euros" pour les éleveurs de brebis, dont les troupeaux sont touchés par la maladie de la fièvre ovine (FCO 3). Il a également promis "des prêts garantis par l'Etat pour les exploitations qui en ont besoin". 

Vendredi, depuis le Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne, Michel Barnier a dévoilé un plan d'aide de 75 millions d'euros destiné aux éleveurs de brebis. Face à une nouvelle épizootie, nommée la fièvre ovine (FCO 3) 

Cette enveloppe vise à soutenir les exploitations les plus touchées et à leur offrir des solutions financières pour surmonter cette crise. En complément, le Premier ministre a également promis des prêts garantis par l'État pour aider les exploitants en difficulté.

Une réponse à la fièvre catarrhale ovine (FCO)

Les aides d'urgence sont destinées à "faire face à la FCO de sérotype 3". "Un nouveau sérotype qui est émergent et pas pris en compte dans les systèmes d'indemnisation existants", a expliqué le Premier ministre à la presse, s'exprimant debout devant une botte de paille, à l'instar de son prédécesseur Gabriel Attal, fin janvier, en pleine crise agricole.

Cette maladie menace gravement les élevages de brebis. Les éleveurs se retrouvent démunis face à cette nouvelle menace, qui nécessite une action rapide pour limiter les pertes.

Des prêts garantis par l'État 

Outre l'enveloppe d'aides directes, Michel Barnier a répondu à une demande forte du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, en annonçant la mise en place de prêts garantis par l'État. Ces prêts sont destinés aux exploitations confrontées à de graves difficultés financières. "Avec les banques disponibles, il y en a beaucoup qui sont partenaires du monde agricole, nous allons organiser ce dispositif de prêts à taux garantis par l'Etat pour les exploitations qui en ont besoin", a-t-il affirmé. Il s'agit de soutenir les exploitations en leur offrant une aide temporaire et un accès à des prêts à taux avantageux, garantis par l'État.

Le Premier ministre a souligné l'importance de cet appui financier pour les éleveurs en difficulté, qui pourront ainsi obtenir l'« oxygène » nécessaire pour continuer leurs activités malgré la crise.

La Loi d'Orientation Agricole : Un Texte Attendu

Alerté sur "les contradictions" de "réglementations qui tombent d'en haut, parfois de Bruxelles, parfois de Paris, et qui ne sont pas adaptées au terrain", il a annoncé une première mesure, avec le report du 1er octobre au 15 novembre du délai fixé "pour l'ensemble des travaux d'épandage dans les exploitations agricoles".

Une mesure présentée comme de bon sens alors que les champs sont actuellement "gorgés d'eau", empêchant les travaux dans de nombreux départements.

Le Premier ministre a également rappelé que la loi d'orientation agricole (LOA), votée en mai à l'Assemblée nationale, continuera son parcours législatif au Sénat dès janvier prochain. Cette loi, très attendue par le secteur, vise à renforcer la souveraineté agricole de la France tout en facilitant le renouvellement des générations d’agriculteurs.

La LOA introduit plusieurs mesures clés, comme la reconnaissance de l'agriculture en tant qu'intérêt général majeur, la création d'un guichet unique pour l'installation de nouveaux agriculteurs, et des dispositions visant à faciliter la construction de bâtiments d'élevage ou de réserves d'eau. Ces mesures devraient répondre aux principales revendications exprimées par les agriculteurs lors des manifestations du début d’année.