Aidants familiaux, AFP 1280 3:52
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Lors de sa conférence de presse jeudi soir, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de "construire des droits" pour les aidants familiaux. "Cette prise de conscience est de très bon augure", se réjouit la présidente de l'association française des aidants sur Europe 1.
INTERVIEW

La phrase d'Emmanuel Macron au sujet des aidants familiaux jeudi soir n'est pas passée inaperçue. "Nous devons les reconnaître, les nommer, mais aussi dans nos politiques publiques leur bâtir une place pendant la réforme des retraites et leur construire des droits", a déclaré le chef de l'État lors de sa conférence de presse.

"Cette prise de conscience au plus haut sommet de l’État est de très bon augure", se réjouit Florence Leduc, présidente de l'association française des aidants, au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1. "Il y avait absolument besoin d’une reconnaissance, dans tous les sens du terme et d’un passage de cette question, que l’on évoquait comme une question sociétale, à un vrai sujet politique" alors que "8,3 millions de personnes sont aujourd’hui des proches aidants".

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a fait écho aux propos du président de la République vendredi matin sur RMC et BFMTV. Elle a expliqué que le gouvernement prendra dès 2020 des mesures en faveur des "aidants" qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, sous forme d'un congé rémunéré et/ou de "droits contributifs à la retraite".

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"On va probablement passer de constat à des faits"

Florence Leduc rappelle qu'aujourd'hui, "la moitié des proches aidants sont en activité professionnelle" et "sont tentés" de renoncer à "cette vie professionnelle pour se consacrer à l’autre, à cette personne qui les entoure". Dès lors, se posent "des problèmes économiques majeurs" : "Comment fait-on pour vivre sans rémunération ?" "Par ailleurs, une personne qui arrête de travailler pour se consacrer à l’autre, ne fait que cela. Il s’en suit des problèmes de santé, voire d’isolement ou de mise à l’écart", ajoute Florence Leduc.

Elle se satisfait donc de "cette prise de conscience" qui lui "fait dire que l’on va pouvoir enfin avancer là-dessus" : "Tout ce qui va dans le sens d’améliorer la vie, de permettre aussi à la personne qui est aidée de voir un aidant qui n’est pas tout le temps épuisé, qui n’a pas de problèmes financiers de son fait, vont dans le bon sens. On va probablement passer de constat à des faits."