Cinq hommes ont été mis en examen dans l'affaire des violences commises par un collaborateur d'Emmanuel Macron en marge d'une opération de police le 1er mai, a annoncé le parquet dimanche soir.
Violences en réunion pour les deux suspects. Alexandre Benalla et l'employé de LREM Vincent Crase, également soupçonné d'avoir participé aux violences, ont été mis en examen pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité" et "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique". Le premier est également mis en examen des chefs de "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues de la vidéo protection" et "recel de violation du secret professionnel".
Le 1er mai, Alexandre Benalla a été filmé portant un brassard "police" et un casque à visière, agrippant une jeune femme par le cou puis frappant un homme au sol à la fin d'une manifestation à Paris. L'employé de l'Elysée avait obtenu l'autorisation d'assister à l'opération de police en tant qu'"observateur". Si le jeune homme avait été sanctionné en interne, les faits n'ont été rendus publics que mercredi soir par le journal Le Monde, entraînant l'ouverture d'une information judiciaire. Depuis, l'opposition accuse le pouvoir d'avoir tenté d'étouffer l'affaire. L'Elysée a reconnu avoir eu connaissance très rapidement des agissements d'Alexandre Benalla mais n'avait pas saisi la justice.
Trois policiers mis en examen. Les trois policiers déjà suspendus pour avoir transmis des images de vidéo surveillance des faits à Alexandre Benalla ont, eux, été mis en examen pour détournement d'images issues d'une vidéo protection et violation du secret professionnel. L'un d'entre eux est aussi mis en examen pour complicité de port illégal d'insigne.
Les cinq mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet. Tous ont par ailleurs interdiction d'entrer en contact avec d'autres protagonistes de l'affaire.