Les derniers des derniers, venus des États-Unis, du Canada ou d’Australie… Il y a 79 ans, ils débarquaient sur les plages normandes pour libérer la France…. Chaque année, ils reviennent sur place se souvenir. Et si ce ne sont pas eux, ce sont leurs descendants. Si Emmanuel Macron se déplacera à Ouistreham pour la commémoration annuelle organisée par l'École de fusiliers marins, une cérémonie hommage aura également lieu au cimetière américain, qui surplombe Omaha Beach. Depuis jeudi, ils sont nombreux à avoir survolé l’Atlantique pour venir se recueillir sur les tombes de leurs compatriotes.
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"La liberté n'est pas gratuite"
La mer est déchaînée, le vent puissant, le soleil assommant. Andréa arrive de Caroline du Sud. Impossible pour elle de retenir ses larmes face aux 9.389 croix blanches, ce champ de tombes des soldats morts au combat. "Mon père était là dans ce débarquement. C'est important de venir ici pour comprendre ce qu'il a traversé et ce qu'il a dû voir ce jour-là", explique-t-elle, émue.
Derrière elle, Stephanie, du Mississipi, se recueille. "Comme on dit aux États-Unis, la liberté n'est pas gratuite. Ces hommes ont payé de leur sang que je puisse voyager et vivre en liberté. Ça nous permet de rappeler cela pour que l'histoire ne se répète pas", philosophe cette américaine. La mère de famille a tenu à offrir le voyage à ses enfants. Knight, 19 ans, immortalise en photo les colonnades du mémorial. Celui qu'il a vu et revu dans ses livres d'histoire.
"Le voir en personne est juste une expérience absolument surréaliste. L'impact que ça a eu, que des enfants comme moi face ce sacrifice…", confie-t-il. À côté se dresse une statue de sept mètres de haut, un homme qui tend les bras vers le ciel. Le symbole de l'esprit de la jeunesse américaine, s'élevant des flots.