Classes fermées dans les écoles primaires et cours à distance pour les collégiens et lycéens non-vaccinés si cas positif : le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, a annoncé mercredi un nouveau protocole sanitaire pour la rentrée prochaine. Au micro d'Europe 1, Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collège (Snalc), a principalement réagi à la mesure concernant les collèges et lycées. "C'est à peu près la seule mesure que l'on n'a pas testée l'an dernier", dit-il, alors que celle concernant les fermetures de classes a déjà été expérimentée.
Sur la mesure relative aux cours à distance pour les collégiens et lycéens non-vaccinés, Jean-Rémi Girard a effectué une petite mise au point concernant ce que les personnes concernées doivent comprendre dans "cours en distanciel".
"Les cours seront en présentiel pour les élèves qui sont vaccinés"
"Il faut que les famille se rendent compte que les élèves vont rester chez eux, mais les cours seront en présentiel pour les élèves qui sont vaccinés", affirme Jean-Rémi Girard. "On ne va pas faire un cours en visio en plus le soir pour les élèves qui sont chez eux".
Aussi, insiste-t-il, mis à part quelques collègues équipés de matériel leur permettant d'assurer simultanément un cours en visio et un cours en présentiel - ce qui reste très rare, précise-t-il -, si les élèves sont contraints de rester chez eux, "ils seront chez eux comme quand un élève est malade : il devra récupérer les cours."
"Plus simple d'avoir des centres de vaccination dédiés"
Dès la rentrée, les élèves avec autorisation parentale pourront se faire vacciner par l'établissement. Le ministre Blanquer a évoqué 6.000 à 7.000 centres de vaccination dans les établissements scolaires. Pour le président du Snalc, "c'est dans les établissements ou à proximité des établissements. Sinon, ça veut dire que tous les établissements sont des centres, et vu le nombre annoncé, ça paraît très compliqué. On n'a pas forcément les salles." Selon lui, effectuer des vaccinations massives est réalisable, "mais c'est probablement plus simple d'avoir des centres de vaccination dédiés plutôt que de le faire dans les établissement scolaires".
Quant à une éventuelle vaccination obligatoire pour les personnels de l'Éducation nationale, Jean-Rémi Girard ne voit pas pourquoi le gouvernement irait dans ce sens. "On va quand même le rappeler : on n'a bénéficié d'aucune priorité vaccinale au printemps dernier dans l'Éducation nationale", affirme-t-il. Concernant les chiffres, "on ne sait pas très bien d'où le ministère tire son enquête, mais ça correspond globalement aux retours que l'on peut avoir", poursuit Jean-Rémi Girard. "La très grande majorité des personnels sont soit déjà complètement vaccinés, soit sont dans le processus."