Intervenir de manière "rapide, coordonnée et efficace". Tel est l'objectif du nouveau schéma d'intervention des unités d'élite des forces de l'ordre, présenté mardi par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et dont Europe 1 avait eu connaissance dès le matin.
Ce nouveau plan doit permettre de réduire le délai d'intervention en cas d'attaque de masse à 20 minutes en moyenne. Ainsi, les zones de compétences, les forces d'intervention, les équipements mais aussi les effectifs des ces unités - Raid, GIGN et BRI - ont été largement augmentés.
- Les zones de compétences suspendues. C'est un peu l'adage du "premier arrivé, premier servi" : en cas d'attaque d'envergure, les forces de l'ordre qui arrivent en premier sur les lieux doivent intervenir, y compris si l'attaque se situe en dehors de leur "zone de compétences". Ces dernières délimitent en temps normal des frontières d'intervention entre la police et la gendarmerie. Le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) intervient habituellement en zone rurale et péri-urbain, et les policiers du Raid en ville.
- De nouvelles forces d'intervention. Toutes les Brigades anti-criminalité (Bac) de la police, qui ont reçu des fusils d'assaut et d'autres protections, seront amenées à agir. Leurs équivalents dans la gendarmerie auront également à terme 150 pelotons capables d'intervenir rapidement.
- De antennes implantées en province. Sept nouvelles antennes du GIGN et du Raid vont être implantées en province et en outre-mer. Quatre antennes du GIGN seront installées à Nantes, Reims, Tours et Mayotte. Et trois antennes du Raid seront créées à Toulouse, Montpellier et Nancy.
- Des effectifs augmentés. Les effectifs de la BRI, l'"antigang" de la préfecture de police de Paris, seront doublés pour que ces unités d'élite puissent agir rapidement en cas d'attentat.