Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent mais graciée par François Hollande, va-t-elle sortir de prison ? La justice rend vendredi sa décision sur sa demande de libération conditionnelle.
Le dossier "remplit toutes les conditions". Cette femme de 68 ans, devenue le symbole des violences conjugales, devrait savoir dans la matinée si le tribunal d'application des peines (TAP), qui siège au sein de la prison de Réau en Seine-et-Marne où elle est en détention, lui accorde ou non cette demande de libération conditionnelle présentée à la suite de sa grâce.
Le parquet de Melun a pris des réquisitions favorables à sa remise en liberté. "C'est un dossier qui remplit toutes les conditions d'une libération conditionnelle", a dit la procureure de Melun, Béatrice Angelelli, qui prévoit de faire appel si le tribunal rendait une décision défavorable.
Grâce "partielle". Le chef de l'État avait accordé le 31 janvier une grâce présidentielle "partielle" à la sexagénaire, condamnée en appel en décembre à dix ans de prison par la cour d'assises du Loir-et-Cher pour le meurtre de son mari, qui la battait depuis des années et avait violé ses filles.