Après l'arrestation d'un réfugié irakien, l'Ofpra met en avant "sa vigilance"

L'Ofpra met en avant sa "vigilance" dans l'examen des dossiers.
L'Ofpra met en avant sa "vigilance" dans l'examen des dossiers. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Office français de protection des réfugiés et apatrides explique demander des vérifications supplémentaires pour les pays "où il existe un risque".

Après l'arrestation d'un réfugié politique irakien soupçonné d'être un ex-cadre du groupe État islamique (EI), l'organisme en charge de l'octroi de ce statut met en avant "sa vigilance" et explique demander des vérifications supplémentaires pour les pays "où il existe un risque", a indiqué vendredi son directeur. Arrivé en France à l'été 2016, Ahmed H. avait obtenu en juin 2017 l'asile politique auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), lui donnant ainsi une carte de résident de dix ans, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier. Ce statut protecteur lui a été retiré dans la foulée de son incarcération.

Dossier "revérifié" par le ministère de l'Intérieur. Interpellé le 6 mars dans le Calvados, Ahmed H. a été mis en examen trois jours plus tard à Paris, soupçonné notamment d'avoir participé à un massacre dans son pays pour le compte de l'organisation djihadiste. "Tout demandeur d'asile passe d'abord en préfecture", déclare Pascal Brice, le directeur général de l'Ofpra. "S'il dépose un dossier à l'Ofpra, pour toute une série de nationalités identifiées où il existe un risque, nous faisons revérifier par le ministère de l'Intérieur".

"L'Ofpra a son expertise." L'Irak figure parmi ces pays, a indiqué Pascal Brice, qui n'a pas voulu donner plus de détails sur le nombre d'États concernés, le type de risques ou le cas particulier d'Ahmed H. "L'Ofpra a son expertise", ajoute Pascal Brice, évoquant notamment le fait que l'Office se penche sur l'origine du demandeur d'asile et son passé et fait preuve, pour les pays où il existe "un risque", d'une "vigilance renforcée".

Crainte des services de renseignement occidentaux. La mise en cause d'Ahmed H. par la justice pour ses liens présumés avec l'EI illustre de nouveau le fait que des djihadistes ont pu profiter de la crise migratoire pour pénétrer en Europe, une des plus grandes craintes des services de renseignement occidentaux. Selon le ministère de l'Intérieur, quinze réfugiés ont été privés de leur statut en 2017 comme Ahmed H. en raison de menaces pour l'ordre public, contre 18 en 2016.