Après le suicide d'Evaëlle, 11 ans, victime de harcèlement scolaire, ses parents veulent "sanctionner fermement et essayer de prévenir ce phénomène"

(Image d'illustration.) 7:17
  • Copié
Europe1.fr , modifié à
Evaëlle, victime de harcèlement en classe, s'est suicidée en juin à l'âge de 11 ans. Aujourd'hui, ses parents témoignent sur Europe 1 afin que ce genre de drames ne se reproduise plus. Plus tôt samedi, une marche blanche était organisée à Herblay (Val-d'Oise).
TÉMOIGNAGE

Fin juin, la petite Evaëlle, 11 ans, mettait fin à ses jours. Victime de harcèlement en classe, elle s'est pendue à son lit. Samedi, une marche blanche était organisée à Herblay (Val-d'Oise), où elle était scolarisée. Le cortège a marché du collège Georges-Duhamel, le dernier qu'elle a fréquenté, au collège Isabelle-Autissier, où son calvaire a commencé.

"Nous avons ressenti beaucoup d'émotion devant le nombre de personnes qui se sont mobilisées", a déclaré la mère d'Evaëlle, avant de poursuivre : "Nous n'imaginions pas qu'il y ait un tel impact autour de nous."

En mars, la jeune collégienne était passée d'un collège à l'autre. Ses parents espéraient ainsi faire cesser le harcèlement... en vain. En plus des moqueries, brimades et coups de ses camarades de classe, les parents d'Evaëlle pointent aujourd'hui du doigt l'inertie de l'établissement d'un côté et de l'Education nationale de l'autre. Pour le père d'Evaëlle, cette marche était l'occasion d'exprimer "notre douleur, notre tristesse mais aussi notre colère face à ce que l'Education nationale ne fait pas".

"Sanctionner fermement et essayer de prévenir ce phénomène"

"Il n'y a toujours aucune sanction de prise contre des enfants qui ont été violents avec notre fille, c'est scandaleux", témoigne le père d'Evaëlle. Sa mère assure que certains des enfants continuent à harceler des élèves. Pourtant, le règlement intérieur du collège permet de prendre des mesures disciplinaires. Or aucune sanction n'a aujourd'hui été prise de la part de l'établissement. "D'un point de vue judiciaire, ils ne sont pas encore punis", estime la mère. "Cela arrivera avec la fin des enquêtes préliminaires et la décision du parquet."

Aujourd'hui, les parents d'Evaëlle préviennent les autres parents que dans ce genre de cas, "il faut surtout très très vite réagir, agir vite et prendre les bonnes décisions". Et pour les harceleurs, "il faut taper fort, sinon ça ne va pas s'arrêter comme ça", conclut le père. Pour la mère, il faut "sanctionner fermement et essayer de prévenir ce phénomène".