Éducation à la sexualité : Elisabeth Borne défend un nouveau programme
La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne a défendu l'éducation à la sexualité dans les établissements scolaires. C'est un programme "indispensable" estime-t-elle, ce jeudi 23 janvier. Le programme de la ministre a été remanié par rapport à la précédente version.
L'éducation à la vie affective et sexuelle est "indispensable", a déclaré jeudi la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne alors que ce programme, devant être mis en œuvre dans tous les établissements scolaires, a connu plusieurs contretemps.
"Cette éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité est absolument indispensable", a déclaré Élisabeth Borne sur France Inter. Ce programme doit entrer en vigueur à la prochaine rentrée scolaire dans toutes les écoles, collèges et lycées et prévoit trois séances annuelles, selon des éléments transmis à l'AFP par le ministère.
"L'ensemble du texte reste très idéologique"
Ce programme, défendu par la ministre, comporte plus de garde-fous. La nouvelle version du texte d'éducation à la sexualité emploie cette fois le terme identité de genre, efface les notions de sexualité et propose d'aborder la question des personnes intersexes à partir de la seconde plutôt qu'en primaire, comme le prévoyait la version précédente.
Des précautions qui ne transforment en rien le programme, d'après Ludovine de La Rochère, présidente du syndicat de la famille : "L'ensemble du texte reste très idéologique. Il y a des recommandations inacceptables. C'est une approche très sociologique de la sexualité de l'homme et de la femme, de leur relation".
Obligatoire dès la rentrée prochaine
Ce programme qu'Élisabeth Borne souhaite faire appliquer dès la rentrée prochaine sera obligatoire, de la maternelle à la terminale, dans le public comme dans le privé.
Il prévoit notamment d'éduquer à la puberté en primaire, puis à sensibiliser au consentement et à la pornographie à partir du collège, tandis qu'à leur arrivée en classe de seconde, les élèves apprendront à distinguer le sexe biologique de l'identité de genre. Ce marqueur du texte est l'un des plus controversés.