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Darmanin va porter plainte après les propos du maire de Colombes sur la Rafle du Vel d’Hiv

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Gérald Darmanin a dénoncé des "propos scandaleux et insupportables" envers la police et la gendarmerie, menaçant de déposer plainte s'ils étaient confirmés.
Gérald Darmanin a dénoncé des "propos scandaleux et insupportables" envers la police et la gendarmerie, menaçant de déposer plainte s'ils étaient confirmés. © Thomas SAMSON / AFP

Gérald Darmanin va déposer plainte, lundi, pour injures contre les forces de l’ordre, après les propos tenus dimanche par le maire de Colombes, Patrick Chaimovitch, sur la Rafle du Vel d’Hiv. Ce dernier a comparé les forces de l'ordre actuelles à la police de Vichy. Des propos qu'il a depuis dit "regretter".

Des propos du maire EELV de Colombes (Hauts-de-Seine), Patrick Chaimovitch, comparant les forces de l'ordre à la police de Vichy, relayés sur les réseaux sociaux, font polémique, lundi. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, envisage de déposer plainte.

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"Les policiers français, les gendarmes français qui ont obéi aux ordres de leurs supérieurs en mettant en oeuvre la rafle du Vel d'Hiv et d'autres rafles après et ailleurs sont les ancêtres de ceux qui aujourd'hui avec le même zèle traquent les migrants, les sans-papiers (...)", a déclaré l'édile le 19 juillet, selon une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, tournée lors d'une commémoration de la rafle du Vel d'Hiv.

"Des propos scandaleux et insupportables"

Dans un communiqué adressé à l'AFP, le maire dit "regretter que (s)on propos ait pu porter à confusion" et rappelle son "soutien aux policiers et aux gendarmes qui exercent la lourde responsabilité républicaine de sécurité dans des conditions extrêmement difficiles". "Il n'y a pour moi aucune comparaison possible entre police et gendarmerie d'un État démocratique d'une part, et police et gendarmerie de l'État pétainiste d'autre part", insiste-t-il, réfutant tout parallèle entre "le sort des migrants" et celui "des Juifs promis à l'extermination".

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Dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait dénoncé des "propos scandaleux et insupportables" envers la police et la gendarmerie, menaçant de déposer plainte s'ils étaient bien confirmés. "Ce maire à peine élu à Colombes, par ses propos infâmes, incarne désormais la honte de la République et déshonore déjà son mandat", a dénoncé le syndicat des commissaires de la police nationale sur Twitter.

"Comparer les policiers actuels avec ceux du régime de Vichy : c'est indigne"

"Il déshonore son mandat. Il est une honte pour la République. Comparer les policiers actuels avec ceux du régime de Vichy : c'est indigne (...), a également tweeté le syndicat indépendant des commissaires de police.

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Plusieurs élus de droite dont la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, se sont émus de ces propos. "Comparaison insensée et scandaleuse du maire EELV de Colombes: nos forces de l'ordre agiraient comme la police de Vichy ! L'État doit porter plainte (...)", a-t-elle tweeté.

Les 16 et 17 juillet 1942, quelque 13.000 juifs avaient été arrêtés à leur domicile par des policiers et gendarmes français avant d'être rassemblés au Vélodrome d'Hiver pour être ensuite envoyés en camp de concentration, d'où beaucoup ne ne sont jamais revenus. Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, lors d'un discours prononcé au Square des martyrs du Vel d'Hiv à Paris, avait été le premier président à reconnaître la responsabilité de la France dans les déportations de juifs pendant la Seconde guerre mondiale.