Après les hommages venus de toute la France, place à l'hommage officiel, mercredi matin, aux Invalides. Le colonel Arnaud Beltrame, qui a été tué après avoir échangé sa place avec une otage du Super U de Trèbes vendredi va recevoir un hommage national à partir de 11h30. Outre le président Macron, qui va prononcer un éloge funèbre de 15 à 20 minutes, un homme sera particulièrement ému : le colonel Sébastien Gay, patron des gendarmes de l'Aude. Arnaud Beltrame était l'un de ses adjoints, mais aussi son ami, comme il l'a raconté au micro d'Europe 1.
"On peut dire que nous étions amis". "Son bureau était en face du mien, on se voyait très régulièrement sur toutes les opérations", se souvient le colonel Gay. "Dans les faits, je retrouvais un vieux camarade. Nos destins professionnels nous avaient séparés pendant plus de vingt ans, mais nous nous étions connus en classe préparatoire en 1992. On peut dire que nous étions des amis. Pour moi, c'était un collaborateur de valeur, un ami, ce qui rend sa disparition encore plus difficile".
"Un geste du coeur, un geste de service, un geste professionnel". Le patron des gendarmes de l'Aude n'a pas été surpris par le geste de son ami, qui s'est substitué à une otage dans le Super U de Trèbes vendredi. "Ça n'a pas été un geste d'impulsivité, ça n'a pas été un calcul froid, c'était un peu un mélange de tout ça. Moi, je n'y étais pas, j'étais à l'extérieur, à 50m, à diriger les opérations. Mais tel que je le connais, j'ai l'intime conviction que c'est un geste du coeur - il est très généreux -, c'est un geste de service, il lui était intolérable qu'une victime civile s'ajoute à la liste et un geste professionnel car il a du faire l'analyse, penser, j'en suis persuadé, que son geste allait lui permettre d'influer positivement sur la résolution de la crise", a-t-il ajouté.
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