Il y a un an, Samuel Paty était assassiné par un djihadiste d’origine tchétchène réfugié en France, à Conflans-Sainte-Honorine. Le terroriste a été tué par les policiers quelques minutes après l’attaque. Il a juste eu le temps de revendiquer son acte sur les réseaux sociaux et par un message à un contact en Syrie. Sa radicalisation rapide a vite été établie. Dorénavant, l’enquête s’attache à déterminer qui a eu une responsabilité, et à quel degré, dans l’engrenage qui a poussé le terroriste à passer à l’acte.
Les enquêteurs ont divisé les 15 personnes mises en examen en quatre cercles. Il y a ceux qui ont apporté une aide matérielle, les collégiens qui ont pointé le professeur contre de l’argent et le troisième cercle des personnes suspectées d’avoir encouragé le terroriste à passer à l’acte, avec qui il échangeait virtuellement.
Instruction et dossier "complexes"
Enfin, il y a les "influenceurs", à savoir le parent d’élève à l’origine de deux vidéos dénonçant les prétendues actions de Samuel Paty, et Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste, accusé d’avoir "facilité la définition d'un projet criminel" en contribuant à faire connaitre l’identité du professeur. Mis en examen pour complicité d’assassinats terroristes, ils sont en détention provisoire.
"L'instruction et le dossier sont complexes parce qu'on a quatre socles d'intervenants qui sont distincts et qui, en même temps, sont extrêmement imbriqués", explique Me Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty. "C'est tout cet engrenage qui amène à l'assassinat de Samuel Paty." Des confrontations doivent encore avoir lieu et les enquêteurs tentent aussi de décrypter certains messages échangés entre les différents protagonistes du dossier.