Athlétisme : l'enquête pour viol visant l'entraîneur Giscard Samba classée sans suite
Une plainte contre l'entraîneur d'Athlétisme Giscard Samba avait été déposée par une ex-athlète. Le parquet de Créteil a précisé que "l'infraction était insuffisamment caractérisée".
L'enquête pour viol visant l'entraîneur d'athlétisme Giscard Samba a été classée sans suite, a appris l'AFP mercredi auprès du parquet de Créteil dans Val-de-Marne. "L'infraction est insuffisamment caractérisée", a précisé le parquet, qui a estimé que l'absence de consentement n'avait pas pu être prouvé. L'enquête avait été ouverte à la suite d'une plainte d'une ex-athlète de cet entraîneur de l'US Créteil, qui avait dénoncé trois viols en 2016.
Au cours de l'enquête ouverte pour "viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel", la jeune femme aujourd'hui âgée de 22 ans et qui avait souhaité rester anonyme, avait décrit plusieurs relations sexuelles imposées, en marge de compétitions ou de stages, de la part de son ex-mentor, 41 ans. Elle avait aussi dénoncé une "pression psychologique continue" qui visait également, selon la plaignante, d'autres sportives. Une autre jeune femme avait porté plainte pour viol après avoir été entendue par les enquêteurs. Cette plainte a également été classée sans suite.
Samba a toujours nié les faits. Devant les enquêteurs, la première plaignante avait expliqué "ne jamais avoir dit non", mais s'être sentie "obligée", dans un contexte d'emprise de l'entraîneur qui la traitait différemment des autres athlètes, a expliqué une source proche du dossier. Giscard Samba a toujours nié les faits et parlé de relations consenties. Contacté par l'AFP, son avocat n'était pas disponible.
L'avocat de la plaignante, Me Mehanna Mouhou, a annoncé à l'AFP son intention de déposer une plainte avec constitution de partie civile afin d'obtenir la reprise des investigations par un juge d'instruction. "On s'est attaqué à une personne sans fondement et je trouve ça un peu dommage", a pour sa part réagi le directeur technique national (DTN) de la Fédération française d'athlétisme, Patrice Gergès. Début juin, Giscard Samba avait été suspendu un an, dont six mois ferme, par la Fédération, une procédure stoppée un mois plus tard dans l'attente d'une décision de justice.