Le parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi vendredi suite à la tuerie qui a fait cinq morts, dont l'assaillant, jeudi à la préfecture de police de Paris. L'enquête, diligentée jusqu'alors par le parquet de Paris, a été reprise sous les qualifications d'"assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
L'assaillant avait prévenu sa femme par SMS
Deux éléments semblent jusqu'ici avoir fait changer l'enquête de mains. D'une part, les déclarations de la femme du meurtrier, toujours interrogée par les policiers de la brigade criminelle, sa garde a vue ayant été prolongée. Elle aurait apporté des éléments nouveaux et déterminants aux enquêteurs sur la possible radicalisation de son mari.
D'autre part, le téléphone portable de l’assaillant, qui semble avoir apporté des informations précieuses à l'enquête. Jeudi matin, il avait prévenu sa femme par SMS, laquelle n'aurait pas tenté de le dissuader. D'après des sources concordantes, certaines fréquentations de l'assaillant sont présentées comme appartenant à la mouvance salafiste.
Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).