Il se trouvait à seulement quelques mètres du lieu du drame. Alors que deux personnes ont été grièvement blessées vendredi à l'arme blanche, près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, un témoin de la scène raconte sur Europe 1. "J'étais dans mon bureau rue Nicolas-Appert, et j'ai entendu hurler dans la rue", raconte-t-il quelques minutes après les faits visiblement encore marqué par ce qu'il a vu. "Je me suis mis à la fenêtre et j'ai vu une femme s'effondrer avec le visage ensanglanté. Elle avait pris un gros coup".
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"J'ai vu un de mes voisins s'effondrer"
"Ensuite, je suis descendu et j'ai vu un de mes voisins effondré au sol avec un coup au visage", poursuit-il, la voix nouée. "Il était allongé donc je lui ai apporté les premiers secours, et ensuite les pompiers sont arrivés. Mais ce sont des minutes très, très longues". "Les victimes sont blessées gravement", insiste ce témoin
Actuellement, "il y a un périmètre, les militaires viennent d'arriver", décrit-il encore, confiant n'avoir vu qu'un suspect. "Mais peut-être qu'il y a d'autres personnes", ajoute-t-il. Un homme a depuis été interpellé dans le secteur de la place de la Bastille avec de nombreuses traces de sang sur lui. Peu après 14 heures, un deuxième suspect est arrêté dans une station de métro toute proche. Né en Algérie et âgé de 23 ans, il pourrait être lié au principal suspect, puisqu'il a été vu en train de parler avec ce dernier dans les transports en commun avant l'attaque. Mais les enquêteurs se montrent prudents sur son éventuelle implication.
Une enquête ouverte pour "tentative d'assassinat en relations avec une entreprise terroriste"
Si on ne connait pas pour l'instant les motivations de l'assaillant, le contexte de l'attaque pose question. Elle s'est déroulée 15 jours après un appel d'Al-Qaïda à perpétrer de tels actes, non loin des locaux de Charlie Hebdo, et alors que se tient depuis plusieurs semaine le procès des attentats de janvier 2015. Pour toutes ces raisons le Parquet national antiterroriste (Pnat) a donc annoncé, peu avant être 14 heures, être saisi.
Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a indiqué à l'AFP qu'une enquête était ouverte pour "tentative d'assassinat en relations avec une entreprise terroriste".