Cinq personnes soupçonnées d'avoir été en contact avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel avant la tuerie qu'il a perpétrée à Nice le 14 juillet, vont être déférées jeudi devant la justice antiterroriste après leur garde à vue, en vue d'éventuelles mises en examen, a annoncé le parquet de Paris.
En contact avec le terroriste. Le parquet a précisé qu'il ouvrirait une information judiciaire "dans le courant de la journée". Les cinq personnes, quatre hommes âgés de 22 ans à 40 ans et une femme, ont intéressé les enquêteurs parce qu'elles ont été en contact avec le tueur ou sont soupçonnées de lui avoir fourni une arme, un pistolet automatique avec lequel le Tunisien de 31 ans a tiré sur des policiers à bord du camion lancé sur la foule.
Un SMS parlant d'une "pistolet". L'un des déférés, arrêté vendredi, est un homme de 40 ans, présenté comme une vieille connaissance de Lahouaiej Bouhlel, qui s'était installé à Nice il y a plusieurs années. Les enquêteurs ont aussi arrêté samedi un suspect de 22 ans, destinataire d'un SMS envoyé par le tueur quelques minutes avant de foncer dans la foule et de tuer 84 personnes sur la promenade des Anglais. Dans son message, il le félicite pour le "pistolet" qu'il lui a fourni la veille et ajoute "alors on ramène cinq de chez ton copain". Il précise que cette nouvelle livraison est destinée à une autre personne "et ses amis". Dans ses auditions, le jeune homme a désigné le fournisseur du pistolet comme étant en fait un Albanais de 38 ans, placé en garde à vue dimanche avec sa compagne.
Un destinataire d'autres armes. Les enquêteurs ont aussi interpellé dimanche celui que Mohamed Lahouaiej Bouhlel présente dans un SMS comme le destinataire des autres armes. "Plusieurs éléments étayent" les "contacts" de cet homme de 37 ans avec le tueur, a expliqué une source proche de l'enquête.