La secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, a annoncé jeudi que sur les 2.109 demandes d'indemnisation reçues après l'attentat du 14-Juillet à Nice, 811 victimes avaient reçu plus de 9,5 millions d'euros. "Nous avons aujourd'hui 2.109 demandes d'indemnisation pour l'attentat de Nice, ce qui est considérable. Nous sommes cinq mois après le drame et sur ces 2.109 demandes, 811 victimes ont reçu 9,54 millions d'euros" au total, a déclaré la ministre interrogée sur Sud Radio et Public Sénat.
Processus lent. Plusieurs associations de victimes avaient récemment dénoncé la lenteur du processus d'indemnisation. "Nous devons examiner, instruire et regarder si chacune des demandes est bien fondée", a souligné Juliette Méadel, évoquant notamment le "risque d'escroquerie". "Cela prend un petit peu de temps", a-t-elle reconnu. "Nous avons en France un système d'indemnisation qui est l'un des plus complets au monde et j'organise à Paris le 9 janvier une conférence internationale avec des ministres du monde entier. Il n'y a aucun système qui est aussi complet que celui que nous avons en France", a-t-elle assuré.
Financé par les contrats d'assurance. Le fonds de garantie qui indemnise les victimes du terrorisme (FGTI), qu'elles aient été blessées, physiquement ou psychologiquement, ou les ayants droit de personnes décédées lors d'attentats, a été réformé après la série d'attaques djihadistes qui ont touché la France depuis 2015 et fait au total 238 morts et des centaines de blessés. Créé en 1986, le FGTI est financé par une contribution prélevée sur chacun des 80 millions de contrats d'assurance de biens signés en France (auto, habitation...). Cette taxe, jusqu'à présent de 4,30 euros, va passer à 5,90 euros au 1er janvier 2017.