Une cinquième victime de l'attentat de Strasbourg, perpétré mardi soir par Chérif Chekatt, est morte dimanche, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture du Bas-Rhin et du parquet de Paris. "Mon frère Barto Pedro Orent-Niedzielski vient de nous quitter. Il vous remercie pour votre amour et pour la force que vous lui avez apportée", a écrit sur Facebook le frère de de ce Strasbourgeois de 36 ans, originaire de Katowice en Pologne. L'attentat de Strasbourg a également fait onze blessés, dont certains toujours dans un état grave.
Son rêve était "d'ouvrir une auberge linguistique à Strasbourg". Surnommé "Bartek", cet habitant de Strasbourg depuis vingt ans avait pour rêve "d'ouvrir une auberge linguistique à Strasbourg", a indiqué dimanche à l'AFP un ami proche de ce passionné des langues et autres cultures. "Très investi dans des associations artistiques et solidaires", il était "toujours souriant, accueillant, ouvert aux autres, prompt à la discussion", a décrit à l'AFP un ancien camarade de lycée. Il était notamment responsable des animations du festival européen de la bande dessinée Strasbulles.
Parmi ses nombreuses activités, Barto Pedro Orent-Niedzielski couvrait également comme journaliste les sessions plénières du Parlement européen à Strasbourg. "Qu'il repose en paix", a réagi sur Twitter le président du Parlement, l'Italien Antonio Tajani.
E’morto anche Barto Pedro Orent-Niedzielski ,il giornalista franco - polacco ferito a Strasburgo insieme ad #AntonioMegalizzi . Riposi in pace. Combattiamo il terrorismo fino alla vittoria !
— Antonio Tajani (@Antonio_Tajani) 16 décembre 2018
Attaqué en compagnie d'un ami italien. Habitué du bar "Les Savons d'Hélène", devant lequel Chérif Chekatt a attaqué des musiciens qui allaient y donner un concert, Barto Pedro Orent-Niedzielski n'y était pas, contrairement à ce qui avait été évoqué par des proches. Il aurait été attaqué dans une rue, alors qu'il était en compagnie de son ami italien Antonio Megalizzi, 28 ans, mort vendredi. "Par respect pour les blessés et leurs familles, nous voudrions juste vous dire que Bartek fut l'une des premières personnes touchées rue des Orfèvres, il n'était par conséquent pas présent aux Savons ce soir-là", a précisé dimanche le bar "Les Savons d'Hélène" sur sa page Facebook.
Mardi soir, Chérif Chekatt a pénétré dans le centre historique de Strasbourg, armé d'un pistolet et d'un couteau et a attaqué des passants à plusieurs endroits, avant de parvenir à s'enfuir. Après 48 heures de traque, il a été tué par des policiers jeudi soir dans une rue du quartier du Neudorf, au sud du centre-ville.