Radouane Lakdim, qui a assassiné quatre personnes dans l'Aude vendredi, faisait toujours l'objet d'un "suivi effectif" par les services de renseignement en mars 2018, a indiqué lundi le procureur de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse.
Pas de signes précurseurs. Radouane Lakdim était fiché "S" ("sûreté de l'État") depuis 2014, puis avait été inscrit à partir de "novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de ses liens supposés avec la mouvance salafiste locale", a précisé François Molins. "Il faisait l'objet de la part des services de renseignement d'un suivi effectif toujours en cours en mars 2018, mais qui n'avait pas permis, je le répète, de mettre en évidence des signes précurseurs d'un passage à l'acte, ni des velléités de départ sur la zone irako-syrienne", a ajouté le procureur.
Redouane Lakdim faisait l’objet "d’un suivi effectif, toujours en cours en mars 2018", dit Molins pic.twitter.com/EdjJ1qLGxt
— BFMTV (@BFMTV) 26 mars 2018
Critiques sur son suivi. "Dans un contexte où le risque zéro n'existe pas, ce nouvel attentat terroriste illustre le caractère endogène de la menace qui continue à peser sur nous", a expliqué François Molins lundi, insistant sur "les difficultés du suivi des individus radicalisés". À droite et à l'extrême droite, certains ont évoqué, à l'image de la présidente du FN Marine Le Pen, une "défaillance profonde" du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.