Les médias l'ont surnommée "l'oubliée", "l'abandonnée" des hommages rendus jeudi aux victimes des attentats de janvier 2015. Car si la maire de Paris Anne Hidalgo, le ministre de l'Intérieur Bruno le Roux et la secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes Juliette Méadel ont fait le déplacement dans Paris pour les victimes de la tuerie de Charlie Hebdo et la prise d'otages de l'Hyper Cacher, personne ne s'est rendu avenue Pierre-Brossolette à Montrouge où, le 8 janvier 2015, Clarissa Jean-Philippe était abattue de deux balles dans le dos par Amedy Coulibaly.
Morte à 550 mètres de Paris. Selon l'attachée de presse de la Ville de Paris, il s'agissait jeudi de commémorer les attentats "des 7 et 9 janvier 2015". Ensuite, les hommages étant organisés par la municipalité parisienne, les commémorations concernaient les attaques perpétrées sur "le territoire parisien". Or Clarissa Jean-Philippe est morte à 550 mètres de la capitale, soit huit minutes à pied, précise LCI.
Hommage à Montrouge le 9 janvier. Contactée par la chaîne, la mairie de Montrouge a annoncé un dépôt de gerbe de fleurs le 9 janvier, à 11 heures, en présence d'Ericka Bareigts, ministre d'Outre-Mer. Ni Bruno le Roux, ni Juliette Méadel (en déplacement à l'Unesco) ne seront présents.
"Je suis Clarissa". En janvier 2016, la mère de Clarissa Jean-Philippe qualifiait sa fille de "victime oubliée". "Elle est morte, entre deux gros attentats, alors on en parle moins". Sur les murs de Montrouge, le visage de la policière s'affiche désormais : le grapheur C215 a réalisé une fresque accompagnée de cette phrase : "Je suis Clarissa".
Attentats de janvier 2015 : la fresque hommage de #C215 à la policière Clarissa Jean-Philippe | https://t.co/jvzP26NJMT@christianguemypic.twitter.com/jWgzU2X6po
— France 3 Paris (@France3Paris) 5 janvier 2017