Emmanuel Macron a annoncé lundi dans l'Aude qu'"au moins 80 millions d'euros" seraient débloqués par l'État "dans les prochains jours" pour aider les communes touchées par les inondations qui ont fait 14 morts dans ce département;
Pour les routes, les réseaux d'eau ou les bâtiments publics. L'État va ainsi indemniser les biens non assurables des collectivités, par exemple des routes, des réseaux d'eau ou des bâtiments publics, à hauteur d'au moins 80 millions d'euros. Cette somme s'ajoutera aux 200 millions que devraient verser les assureurs pour les biens assurables, notamment ceux des particuliers et des entreprises. Ce fonds de 80 millions au moins, géré par le préfet, "sera évidemment, dans son montant final, fonction de l'ensemble des constats qui seront faits", a déclaré le chef de l'État lors d'une allocution à Trèbes devant les forces de secours réunies dans un gymnase de la ville.
Il a aussi annoncé que pendant six mois l'État rembourserait à 100% les frais engagés par les collectivités pour l'hébergement d'urgence des sinistrés. Un fonds public, le fonds Barnier, pourra financer le déplacement de certains bâtiments qui étaient construits dans des zones inondables, jusqu'à 100% du coût.
L'état de catastrophe naturelle reconnu dans 75 communes supplémentaires. En outre, le nombre de communes déclarées en état de catastrophe naturelle devrait être augmenté d'environ 75 supplémentaires, en plus des 126 actuelles, selon la préfecture. La commission de catastrophe naturelle se réunira jeudi pour en décider.
Macron promet "des règles simples". En déplacement dans l'Aude une semaine après les inondations, le président a promis "un engagement clair, rapide, des règles simples, pour ne pas demander à ceux qui souffrent et qui ont déjà tant de difficultés d'avoir les complexités à gérer et la bureaucratie à accompagner". Les assureurs se sont engagés à ne pas appliquer de pénalités sur les franchises et à porter de dix à trente jours le délai de dépôt des dossiers, a précisé l'Elysée. Le fonds de secours d'aide d'extrême urgence - 500 euros par adulte et 200 euros par enfant, versé conjointement par l'Etat et le département - "continuera à fonctionner pour tous nos concitoyens qui en ont besoin", a ajouté le chef de l'État.
"Nous allons aussi déclencher des mécanismes pour aussi accompagner les commerçants, les artisans, les agriculteurs", en permettant pour ces derniers "que les calamités agricoles viennent suivre la reconnaissance d'une catastrophe naturelle". Les collectivités bénéficieront également d'un "versement anticipé du fonds de compensation de la TVA".
Réponse aux critiques. Après avoir adressé les remerciements de la nation aux secours, Emmanuel Macron a ajouté : "J'ai entendu les critiques, les gens qui disaient que ça n'allait pas assez vite, qu'on n'avait pas fait suffisamment. Ils sont les bienvenus pour venir aider et faire d'avantage".