C'est un sujet qui préoccupe les professeurs et les parents d'élèves dans la réforme du lycée et du bac conduite par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer : la place des maths dans le cursus des lycéens serait menacée. Cette question sera au centre de la présentation à la communauté éducative (professeurs, parents d'élèves, etc.), mardi, pour un avis consultatif, des nouveaux programmes liés à la réforme, qui entre en vigueur en 2021.
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Pas de maths dans le tronc commun. Le ministre a affirmé qu'il voulait améliorer le niveau des bacheliers scientifiques. Mais avec le nouveau bac, il faudra soit faire beaucoup de maths, soit pas du tout : puisque cette réforme supprime les filières du bac, il y aura désormais un tronc commun et trois spécialités à choisir. Mais dans le tronc commun, il n'y a pas de maths : on retrouve le français, la philosophie, l'histoire-géographie, deux langues vivantes, le sport et les humanités numériques et scientifiques.
Abandonner les maths en seconde ? Les élèves devront donc prendre une spécialité mathématiques s'ils veulent en faire en première, ce qui inquiète beaucoup de professeurs. Pour Michel Imbert, professeur de maths du Sgen-CFDT, les élèves de seconde, vont être confrontés à un choix assez terrible : "Soit ils choisissent cette spécialité mathématiques en sachant pertinemment qu'ils vont souffrir, soit ils abandonnent les maths à la fin de la seconde. Or, pour des élèves qui se destinent à être professeur des écoles ou à travailler dans le commerce ou dans l'administration, le niveau seconde est un peu court."
La solution d'une "option" en terminale. À en croire les parents d'élèves, cette question des maths est l'écueil de la réforme. Ils vont d'ailleurs être reçus mercredi par le ministre, Jean-Michel Blanquer, pour évoquer ce sujet. "On demande que ceux qui veulent reprendre les maths sans en avoir fait en spécialité puissent le faire à travers les maths complémentaires en terminale", insiste le représentant de la Fédération de la Peep, Samuel Cywie. Il s'agirait donc d'une "option" qui permettrait de garder son niveau en maths pour un élève qui veut, par exemple, faire des études de psychologie ou de commerce, où les maths ont leur importance.