LA FRANCE BOUGE
En philosophie, en histoire ou en français, cette épreuve peut vous permettre de grappiller des points. Si on n’explique pas de la même façon un discours de Martin Luther King, un poème de Baudelaire ou un extrait de Platon, quelques règles de bon sens s’appliquent pour tous. Car le but de l’explication de texte n'est pas de vous faire réciter votre cours mais de vous faire réfléchir sur un document. Vous serez noté sur votre capacité à le comprendre.
INTRO
- De quoi allons-nous parler ? Le sujet vous endort, ou ne vous parle tout simplement pas ? Ne vous laissez pas intimider par le texte. Pour vous rassurer, repérez à quelle période il a été écrit, s’il s’agit d’un article de journal, d’un poème ou d’un discours par exemple. Ces indices vont vous permettre de mieux situer le document, d'en cerner les enjeux, et donc de mieux le maîtriser.
- Restituer le contexte. C'est à vous de rendre le sujet palpitant. En une ou deux phrases, résumez l'extrait façon teaser, pour donner envie à votre correcteur de lire la suite de votre explication. Lorsque Martin Luther King rêve d'un monde sans racisme pour ses enfants, il est encore méconnu et la ségrégation entre les hommes noirs et les hommes blancs existe encore aux Etats Unis. Ces éléments de contexte permettent par exemple de comprendre l’intérêt historique de son discours "I Have a Dream", et donc de le problématiser.
- Problématiser. Si la problématique est déjà donnée, reformulez la avec d'autres mots, appropriez la vous. Si en revanche, c'est à vous de la proposer, réfléchissez aux questions, aux paradoxes que le texte pose. On peut par exemple se demander ce que le discours de Martin Luther King révèle de la société américaine des années 1960 (racisme, inégalités des droits, ségrégation raciale), et comment il le dénonce.
EXPLICATION
- Une idée = un exemple dans le texte. Le plus possible, argumentez en vous appuyant sur votre extrait. Évitez les phrases abstraites et déconnectées du texte. Pour l'épreuve de philosophie, n'hésitez pas à relever des citations et à rebondir dessus. Idem pour le commentaire de français : partez à la recherche de figures de style, de champs lexicaux, relevez les conjugaisons employées, les effets comiques éventuels.
- Structurer, introduire les parties. Les parties sont très importantes pour montrer à votre correcteur que vous maîtrisez votre commentaire. A chaque changement de partie, pensez à le signaler à votre correcteur par un saut de ligne (ou un alinéa pour une sous-partie), mais également par une phrase qui annonce de quoi vous allez à présent parler. Ainsi, le correcteur suit le chemin de votre pensée et comprend où vous en êtes.
- Transitions = points faciles.Pensez à faire des transitions entre vos grandes parties. Quelques mots suffiront à résumer ce qui vient d'être dit et à conduire vers la suite de votre pensée. Le correcteur y sera sensible. Ajoutées à d'autres petits détails, les transitions permettent de donner une bonne impression de votre copie et donneront peut-être envie à votre lecteur de vous accorder quelques points bonus.
CONCLUSION
- On répond à la problématique. Pour montrer à son correcteur qu'on ne s'est pas égaré en cours de route, commencez par apporter une réponse à la question que vous avez posée dans l'introduction. Il vous suffit de synthétiser en quelques lignes ce que vous démontrez dans vos parties. Exemple : "En prononçant 'I Have a Dream' devant des milliers de personnes, Martin Luther King dénonce avec force une société américaine en contradiction avec ses principes fondateurs : les droits ne sont pas égaux pour tous, et la ségrégation raciale n'est pas encore abolie".
- Élargir. Pour finir en beauté, soignez votre chute. Si le sujet vous a inspiré et si vous avez la matière pour, terminez votre conclusion en proposant un élargissement, un clin d’œil vers une autre oeuvre, un fait plus récent. Exemple : "De Barack Obama à la chanteuse Beyoncé, ce discours historique de Martin Luther King continue un demi-siècle plus tard à inspirer d'autres combats pour l'égalité". Mais attention, ce n'est pas obligatoire. Si vous n'êtes pas inspiré, abstenez-vous car ça peut produire l'effet contraire de celui désiré.