Le bac 2018 démarre lundi 18 juin en France. Les élèves français sont appelés à plancher sur la philosophie, les maths ou la littérature, en fonction de leur filière, avec à la clé un ticket d'entrée dans les études supérieures. Mais tous les lycéens du monde ne passent pas le même examen. Contrôle continu, examen sous forme de QCM, grand oral… Europe 1 détaille ce à quoi les élèves français ont échappé.
Au fait, pourquoi le bac s'appelle... "baccalauréat" ?
- En Italie, "Il colloquio"
De l'autre côté des Alpes, l'oral est roi. 30 % de la note finale de la "maturità" dépend d'"Il colloquio", un grand entretien d'une heure que l'élève passe devant un groupe de sept professeurs. Il y présente un sujet de son choix, pluridisciplinaire, avant d'être interrogé par le jury sur plusieurs matières étudiées en cours. L'objectif est d'évaluer la capacité de l'élève à utiliser les connaissances acquises tout au long de l'année.
En plus de cet oral, chaque élève est appelé à plancher sur trois épreuves écrites, parmi lesquelles l'italien et deux épreuves spécifiques aux filières choisies par les élèves. Chaque épreuve pesant pour 15 % de la note finale basée sur 100 points. Le contrôle continu des trois dernières années compte lui pour 25 % de la note. Mais ce système pourrait changer d'ici peu. Le gouvernement italien a indiqué en 2017 qu'il souhaitait donner plus de poids à l'écrit d'ici à 2019.
- Au Royaume-Uni : un bac à la carte
Outre-Manche, l'équivalent du bac appelé "A-Level" est un examen à la carte. Les élèves passent trois à quatre épreuves en fonction des matières qu'ils ont choisi d'étudier durant les deux dernières années du cycle secondaire. Cela peut être les mathématiques, l'histoire ou l'anglais mais aussi le droit, la psychologie ou encore le journalisme.
Les élèves sont alors notés par un système de lettres allant de A à E et peuvent obtenir la note U en cas d'échec. Evidemment, s'ils veulent espérer accéder à l'université de leur choix - elles sont sélectives au Royaume-Uni -, ils doivent faire en sortent de multiplier les A.
- Aux États-Unis : le contrôle continu
Pour obtenir le "high school diploma" et avoir la chance de lancer en l'air un chapeau plat à pompons - le must-have du lycéen - les élèves américains n'ont pas d'examen à passer. En revanche, ils sont noté en contrôle continu. Ce sont donc les notes obtenues tout au long de l'année qui prévalent aux Etats-Unis.
- En Chine, un concours réservé à l'élite
Pour pouvoir entrer à l'université, les lycéens chinois doivent passer le Gaokao. Un examen redouté par les lycéens tant le niveau est élevé. Au programme, quatre épreuves : langue étrangère, maths, chinois et une matière au choix comme la physique, la biologie ou l'histoire-géo.
Surtout, la pression est maximale pour les élèves car pour avoir la possibilité d'accéder à l'université il leur faut obtenir des notes très élevées. "Il n'y a pas de chance d'aller dans une bonne université si vous n'avez pas de très bonnes notes", expliquait en 2017 Jean-Luc Domenach, spécialiste de l'Asie, sur le site d'Atlantico. "Deuxièmement, il faut présenter une candidature interne à une université. Et, pardonnez-moi de le dire : si vous n'avez pas des contacts, des relations familiales, cela sera très difficile".
- En Allemagne, des examens pondérées aux notes de l'année
Les bosseurs constants, ceux qui travaillent toute l'année, possèdent un gros avantage en Allemagne. Si les jeunes Allemands sont appelés à plancher sur cinq épreuves (maths, allemand, langue étrangère, sport) ainsi qu'une épreuve de spécialisation, - ce qui peut ressembler au baccalauréat - ils devraient en théorie être moins stressés ces jours-là que les élèves français. En effet, les notes obtenues par les élèves lors des épreuves de l'Abitur (l'équivalent de notre bac) sont pondérées par les résultats des notes obtenues sur les deux dernières années. Bonnes notes toute l'année, Abitur presque assuré !