Le mail est sans équivoque. Les parents d'élèves ayant perturbé les épreuves de contrôle continu du bac, en janvier, ont reçu un courrier électronique leur expliquant qu'une session de rattrapage serait organisée dans un autre établissement, que leurs enfants devaient s'y inscrire... et s'engager à ne pas réitérer leurs actions. Au début de l'année, les perturbations avaient concerné une quarantaine de lycées au moins, à Carhaix, Lille, Rennes, Bordeaux ou encore Saint-Etienne.
"Des mails de la dernière chance"
Le document à renvoyer par mail doit être signé par les parents et les élèves eux-mêmes. Dans le cas contraire, la note de zéro sera attribuée, et cette mesure totalement inédite est assumée par le ministère de l'Éducation nationale, qui demande aux parents de responsabiliser leurs enfants, dont certains avaient par exemple déclenché des alarmes incendie pour perturber les épreuves.
Du côté des syndicats, on dénonce "une menace absurde pour faire marcher au pas les lycéens". Cela ressemble en tous cas à des mails de la dernière chance, et pour cause : les lycées n'ont plus que trois semaines pour faire passer cette première session des fameux E3C, les épreuves communes de contrôle continu. Il faut ensuite corriger les copies et renvoyer les notes. Et le temps presse : une autre session d'E3C se profile au retour des vacances d'avril.