La FCPE, premier syndicat de parents d'élèves, et le syndicat lycéen UNL, ont demandé jeudi que tous les candidats du baccalauréat puissent faire prévaloir leurs notes de contrôle continu en cas d'échec à l'examen, pour éventuellement pouvoir aller aux rattrapages en septembre.
"On est dans une situation délirante"
"C'est le chaos. On est dans une situation délirante car il y a une rupture d'égalité de traitement entre les candidats. On demande la transparence", a plaidé le président de la FCPE, Rodrigo Arenas. "Nous demandons que tous les lycéens de France puissent avoir accès à la moyenne de leurs notes et à la note du jury, ce qui est difficile à obtenir dans certains endroits", précise-t-il.
Pour les recalés qui se rendraient compte que leur moyenne est comprise entre 08/20 et 10/20 grâce au contrôle continu, la FCPE et l'UNL souhaitent qu'ils puissent avoir accès à la session de rattrapage de septembre, au nom d'une égalité de traitement entre tous les candidats. De même, d'autres élèves pourraient peut-être prétendre à une mention si leur moyenne annuelle était prise en compte.
"Or dans certaines filières sélectives, la mention est indispensable", a précisé Héloïse Moreau, présidente de l'UNL.
La FCPE "assure le service après-vente" du ministère
Pour venir en aide aux candidats du baccalauréat confrontés à des irrégularités de notes, la FCPE, première fédération de parents d'élèves, a ouvert mardi une ligne téléphonique (01.43.57.16.16.) "On a eu 20.164 appels qui sont arrivés depuis mardi matin et on n'a pu en traiter que 3.600, donc 17.000 élèves sont dans la nature sans qu'on ait pu leur apporter de conseils", détaille Rodrigo Arenas.
Le militant dénonce le fait que la FCPE "assure le service après-vente" de la rue de Grenelle. "C'est le ministère qui aurait dû mettre en place ce centre d'appels, c'est un scandale", pointe le président de la FCPE. Et d'aborder Parcoursup : "Les élèves recalés dont les dossiers sont en attente pour cause d'irrégularités ont vu leur voeux disparaître de cette plateforme, ce n'est pas normal", a-t-il fustigé.
Face à la grève inédite de certains correcteurs opposés à la réforme du bac et qui ont retenu des copies, le ministre de l'Éducation a mis en place une "solution technique": en cas de notes manquantes, celles du contrôle continu ont été prises en compte. Et si la note du bac s'avère finalement meilleure, c'est elle qui sera conservée.