Les rappeurs français Booba et Kaaris ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi à l'aéroport d'Orly après une bagarre ayant impliqué également des membres de leur entourage, qui a provoqué retards de vol et fermeture temporaire d'un hall. Les deux hommes et leurs proches étaient toujours en garde à vue jeudi matin, auditionnées pour violences volontaires dans les locaux de la Police aux frontières (PAF), chargée de l'enquête.
Bataille rangée. Il est environ 15h quand les deux artistes se croisent dans une salle d'embarquement. Avec leurs bandes, ils en viennent rapidement aux mains. Les vidéos disponibles sur les réseaux sociaux sont d'une extrême-violences on y voit des boutiques de duty-free saccagées, les deux rappeurs utilisent tout ce qu'ils trouvent pour en découdre. Booba frappe Kaaris avec une bouteille de parfum, du sang jonche le sol.
Finalement, après l'intervention musclée de la police de l'air et des frontières, 14 hommes sont interpellés et placés en garde à vue : hommes du clan de Booba, six du côté de Kaaris. On compte deux blessés légers de chaque côté, selon une source policière. Chaque clan se rejette la faute concernant le début de la bagarre. Deux placés en garde à vue ont été miss hors de cause et relâchés jeudi matin, a précisé le parquet. Une série de deuxièmes auditions devait débuter, avec "vraisemblablement une confrontation" entre les deux rappeurs dans la journée, a affirmé à l'AFP l'avocat de Kaaris.
Dégâts matériels. Les dégâts matériels ont obligé Aéroport de Paris à fermer la salle d'embarquement et plusieurs vols ont été retardés de 15 à 30 minutes, selon l'aéroport, bien plus, selon les tableaux d'affichages. Autour de 17h, la salle d'embarquement a pu rouvrir et la situation a pu rentrer dans l'ordre. Paris Aéroport a décidé de porter plainte.
Ils se rendaient chacun de leur côté à Barcelone. Les deux rappeurs se rendaient chacun de leur côté à un concert à Barcelone, a indiqué une source aéroportuaire. Des dégâts ont été occasionnés dans une boutique de duty free, dont le responsable devait porter plainte, selon cette même source.