Baisse de fréquentation : les restaurateurs commandent de moins en moins de matières premières
L'année 2023 sonne amèrement pour les restaurateurs. Face à un coût de la vie en hausse et des charges de plus en plus élevées, ces patrons s'adaptent pour tenter de limiter la casse, tout en tentant de ne pas impacter leurs clients.
À quelques jours de la nouvelle année, les restaurateurs dressent un bilan pour le moins critique de l'exercice 2023. Les raisons ? Une hausse des prix accompagnée d'une baisse de la fréquentation. Pour tenter de limiter la casse, les restaurateurs réduisent la taille de leur carte et limitent leurs commandes chez les grossistes.
Changements de plats sur la carte
Quelques minutes avant le début du service, Vincent dispose les nouveaux menus sur les tables. Une carte revisitée pour faire face à la hausse des prix. "On a enlevé deux références qu'on ne pouvait plus continuer à faire parce qu'elles étaient trop chères. Avant, on faisait un risotto de Saint-Jacques, puis on l'a remplacé par un risotto de gambas, puis par un risotto aux champignons et au bacon parce que tous les produits de la mer sont quand même plus chers", indique-t-il.
Pour faire de réelles économies, Vincent a réduit ses commandes de matières premières. "On a eu 10 % de moins en commande par rapport à l'année dernière. On essaie de ne pas augmenter les prix sur la carte pour ne pas pénaliser les gens qui viennent manger chez nous, donc forcément, on revoit un peu les quantités qu'on achète", affirme-t-il.
"Ils font un peu plus attention au budget"
Mais les clients se font rares. À 100 mètres du restaurant de Vincent, les chaises restent vides en salle comme en terrasse, à la brasserie de Sébastien. "L'affluence est moins régulière qu'avant. Maintenant, le dimanche, on est fermés. On vend plus de formules entrée-plat ou plat-dessert. Avant les gens prenaient la carte et se faisaient plaisir. Maintenant, ils font un peu plus attention au budget", observe-t-il précisant que ses clients préfèrent désormais souvent prendre le café au bureau.
Seul espoir pour ces restaurateurs, remonter la pente grâce aux Jeux olympiques l'année prochaine.