C'est une journée sous haute tension qui s'annonce aux abords de Sainte-Soline. Plusieurs milliers d'opposants aux réserves d'irrigation, rassemblés depuis mardi dans les Deux-Sèvres, doivent manifester vendredi dans la Vienne voisine malgré l'interdiction des autorités.
Pour l'heure, il est impossible de prévoir le nombre de participants, mais les autorités craignent des débordements. 1.800 armes ou armes par destination ont déjà été saisies. La présence de plus d'une centaine de fichés S inquiète aussi. Sur place, les contrôles continuent autour du "Village de l'eau" à Melle.
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Hélicoptère dans le ciel, gendarmes à terre
Au-dessus du village, l'hélicoptère surveille les quelques 5.000 militants déjà présents. À terre, tous ceux qui arrivent sont contrôlés. Les gendarmes doivent aussi composer avec des militants moins coopératifs. "Vous pourrez dire à votre autorité que ce sont des méthodes fascistes", gronde un manifestant à un gendarme.
Couteau, pierre et tournevis retrouvés dans plusieurs voitures
Chaque voiture est aussi vidée. "On fouille nos affaires, on regarde nos culottes, franchement, je n'ai pas que ça à faire", lance une militante qui s'est vu confisquer plusieurs bidons d'huile moteur qu'elle avait dans son coffre. "Vous m'avez pris mon huile ! J'ai un vrai problème de fuite moteur. Arrêtez de rigoler, ça m'énerve ! Vous croyez qu'après, on va dire 'j'adore la police, ils sont là pour me protéger' ?", les interpelle-t-elle.
Des contrôles qui s'imposent, car jeudi encore, des couteaux, pierres ou tournevis ont été retrouvés dans plusieurs voitures. Les forces de l'ordre tacheront ce vendredi de protéger aussi l'antenne locale d'un grand groupe de semences industrielles.