La découverte de nouveaux cas d'enfants nés avec une malformation des bras ou des mains dans l'Ain fait planer l'inquiétude sur Druillat, situé à l'épicentre des sept premiers cas déjà identifiés.
Pas de cas signalés dans la commune. Depuis plusieurs jours, l'affaire alimente les conversations dans les rues du bourg de cette petite commune de 1.000 habitants. Au point que le maire de la commune a tenu à préciser sur le site internet de la municipalité qu'aucun enfant souffrant de malformation n'était actuellement scolarisé dans l'école communale. Les onze nouveaux cas suspects révélés mardi – sept entre 2000 et 2008 et quatre entre 2009 et 2014 – seraient situés à proximité du village.
Plusieurs enfants suivis par un cabinet des environs. C'est le cas notamment de Louis, un petit garçon de six ans né sans doigt à la main droite, et que sa mère a signalé au registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes après avoir entendu parler des sept précédents cas. Par ailleurs, un cabinet médical situé dans la principale commune du secteur, celle de Pont d'Ain à trois kilomètres de Druillat, a confirmé à Europe 1 qu'il suivait plusieurs cas d'enfants touchés par une malformation au niveau des membres supérieurs.
L'enquête toujours en cours. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a toutefois tenu à rappeler mercredi matin que les onze nouveaux cas découverts devaient encore être confirmés, et qu'il s'agissait de malformations isolées, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas associées à d'autres malformations majeures ou anomalies chromosomiques. Pour l'heure, aucune explication scientifique à cette multiplication de cas, dans un périmètre aussi restreint, n'a encore été avancée. L'enquête se poursuit et ses premiers résultats devraient être connus le 31 janvier.