Alexandre Benalla, ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, sera jugé du 13 septembre au 1er octobre pour des violences commises lors de la manifestation du 1er-mai 2018 et l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques, a annoncé mardi le tribunal correctionnel de Paris. Les révélations du journal Le Monde en juillet 2018 montrant Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l'Elysée, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre frappant un manifestant sur la place de la Contrescarpe à Paris, avaient entraîné un scandale politique.
Deux affaires jointes par la justice
Pour une "bonne administration de la justice", le tribunal correctionnel a ordonné mardi la jonction des deux affaires, lors d'une audience de procédure. Le procès se tiendra devant la 10e chambre correctionnelle les après-midis du 13 au 16 septembre inclus, du 22 au 24 septembre inclus, puis du 27 septembre au 1er octobre inclus.
Alexandre Benalla, âgé de 29 ans et reconverti dans le privé, comparaîtra dans le premier volet pour "violences en réunion, immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique, port d'arme, usage public et sans droit d'un insigne, violation du secret professionnel et divulgation d'images de vidéoprotection". A son côté, Vincent Crase, ex-salarié de la République en marche, sera poursuivi pour "violences en réunion, usage public et sans droit d'un insigne, port d'arme prohibé et suppression de données".
Deux anciens hauts-gradés de la Préfecture de police de Paris, soupçonnés d'avoir remis à Alexandre Benalla les images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe, seront jugés pour "divulgation d'images de vidéoprotection et violation du secret professionnel". Alexandre Benalla est accusé d'avoir molesté des manifestants en marge du défilé du 1er-mai, un couple place de la Contrescarpe et deux personnes au Jardin des plantes.
"Faux et usage de faux en écriture"
Concernant le second volet, Alexandre Benalla sera également jugé pour "faux, usage de faux en écriture et usage public sans droit d'un insigne". Il est accusé d'avoir continué à utiliser pendant plusieurs mois des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Élysée le 20 juillet 2018.
Outre ces deux affaires, trois autres procédures judiciaires concernant l'ancien collaborateur du président sont encore en cours. Une procédure pour "manquement aux obligations déclaratives à la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique)" a été classée sans suite en février 2020.