Une nouvelle fois au cœur de l'actualité après son discours remarqué devant les dirigeants du monde entier réunis lundi à l'ONU, Greta Thunberg continue de diviser. Alors que la jeune Suédoise a interpellé les chefs d'États et de gouvernement, leur reprochant leur inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique, le président de l'Académie Goncourt Bernard Pivot l'a directement ciblée dans un tweet, qualifié de sexiste par une grande partie des internautes.
"Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d'être moins coincées que les petites Françaises. J'imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg", a écrit l'ancien présentateur d'Apostrophes. Un message qui a suscité de nombreuses réactions indignées sur le réseau social.
Bernard Pivot loue la "maturité" de la militante
Contacté par Libération, Bernard Pivot assume ses propos et assure qu'il ne supprimera pas son tweet. "Il y a des gens qui ne l'aiment pas, mais il y a aussi beaucoup de gens qui l'aiment", explique-t-il à propos de son tweet. "Ce que je veux dire, c'est que je connais beaucoup de gens qui ne sont pas autistes, et qui n'auraient pas le cran, l'audace de monter à la tribune de l'ONU, comme Greta Thunberg l'a fait", tente-t-il encore de préciser, louant la "maturité" de la jeune fille, et sa "violence étonnante". "Simplement, dans ma génération, on courait plutôt les petites Anglaises ou les petites suédoises à tort ou à raison. J'imaginais l'adolescent que j'étais se retrouver en face de cette jeune fille. J'aurais été déboussolé, j'aurais eu la trouille"; conclut-il.