Deux jours après les annonces de Barbara Pompili sur le bien-être animal, une trentaine de députés déposent une proposition de loi pour aller encore plus loin. Le texte, porté par les élus du groupe Écologie, Démocratie, Solidarité (EDS), reprend notamment les demandes du RIP, le référendum d'initiative populaire souhaité par le reporter Hugo Clément et plusieurs hommes d'affaires dont Xavier Niel, le patron de Free, et qui a déjà recueilli 785.000 signatures en 3 mois.
Ces élus, parmi lesquels les ex-marcheurs Cédric Villani et Matthieu Orphelin, mais aussi l'ancienne ministre socialiste Delphine Batho, demandent au gouvernement de passer à l'action, d'abord, sur les chasses traditionnelles. Pour eux, il faut les interdire, parce qu'elles sont d'une cruauté qui ne correspond plus à notre époque. La chasse à courre, par exemple, consiste à poursuivre un animal jusqu'à ce qu'il meure d'épuisement ou à faire sortir des renards de leurs terriers à l'aide de pinces et de chiens.
Faire sortir les poules pondeuses des cages
Ces élus réclament aussi d'arrêter d'élever des animaux en cage en commençant par les poules pondeuses, qui sortiraient des cages d'ici cinq ans maximum. Aujourd'hui, deux poules sur trois sont élevées dans un enclos grillagé. Puis, d'ici 10 ans, le mesure concernerait les lapins, les canards, les porcs ou les cailles, tous les autres animaux élevés en cage ou en box.
Les députés se disent bien conscients des difficultés économiques de certains éleveurs et prévoient des délais allant jusqu'à 20 ans pour permettre les travaux nécessaires. Et ils insistent sur le fonds de soutien pour les aider financièrement.