Décidément, la pizza est le parfait cobaye pour les nouvelles technologies, vous nous aviez parlé d’une imprimante 3D capable de faire des margarita, aujourd’hui c’est l’intelligence artificielle qui note le pizzaïolo de demain.
Terminées les tranches de chorizo expédiée d’une main un peu trop décontractée au-dessus de la galette de pâte, plus question de voir le fromage faire des petits tas par endroit et disparaître ailleurs. Le robot vise le zéro défaut dans cette chaîne internationale de fast-food, pour l’instant uniquement dans pizzerias d’Australie et de Nouvelle Zélande. Placé au-dessus de la pizza au moment de sa confection, grâce à l’intelligence artificielle embarquée dans des senseurs, le "pizza checker", scanne la Regina ou la Diavola. Objectif : sortir une pizza nickel, conforme aux standards établis par la marque.
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Et les pizzas non conformes sont recalées ?
Exactement : trop de mozza, pas assez de champignons, une olive oubliée ou du fromage étalé n’importe comment… et hop, un message d’alerte est envoyé au pizzaiolo qui doit revoir sa copie, jusqu’à ce la pizza parfaite sorte enfin du four. Le client a même droit à une photo de l’œuvre achevée prête à nourrir les réseaux sociaux.
Votre histoire c’est un peu "Minority report" chez les Napolitains mais c’est à la fois aussi "Big Brother" ?
Bien vu ! Le robot, en collant de l’intelligence artificielle sur la tête du pizzaïolo, il l’espionne également. Ça sent donc le flicage à plein nez dans le but d’établir un palmarès au sein du personnel. Mais au royaume de la pizza, la perfection est-elle un gage de bon goût ? Non ! Ce qu’on aime, c’est une pâte boursouflée, la tomate qui dégouline et les anchois qui se font des nœuds. Allez, je vous parie une calzone qu’en Italie, où le pizzaïolo est à la fois un dieu et un artiste, leur robot, il va faire un four !