Le préfet de police de Paris Michel Delpuech a expliqué mardi soir que les forces de l'ordre "ne pouvaient pas intervenir" pour stopper les violences en marge du défilé du 1er-Mai, en raison de la présence de "black blocs" au sein d'un important cortège de militants d'ultra-gauche. "En amont" du cortège syndical traditionnel, "un autre cortège s'est constitué de personnes dites radicales pour l'essentiel", a déclaré lors d'un point presse le préfet de police. "Ce cortège a regroupé un volume extrêmement important de personnes, 14.500", parmi lesquelles "s'est glissé un groupe de 1.200 'black blocs', des personnes qui s'habillent de noir, qui se cagoulent et se protègent au moment où ils vont passer à l'acte pour des exactions", a-t-il poursuivi.
Infiltrés dans un pré-cortège. Ce chiffre de 14.500 personnes figurant dans un cortège composé notamment de militants libertaires et d'ultra-gauche est inédit, selon une source proche du dossier. "Quand les exactions ont commencé, il y avait au moins un millier de personnes entre eux (les 'Black Blocs', ndlr) et les forces de l'ordre. On ne pouvait pas intervenir", a ajouté Michel Delpuech. "Ils étaient complètement intégrés à cet autre cortège, ils n'étaient pas en tête et il y avait devant eux d'autres personnes". "On ne pouvait intervenir sans craindre de faire des dégâts collatéraux", a-t-il insisté.
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Au moins quatre blessés légers. "Nous voulions éviter à la fois parmi les manifestants mais aussi parmi les forces de l'ordre qu'il y ait des blessés voire des morts", a ajouté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors d'une visite à la préfecture de police, mardi soir. Selon le ministre, "on ne peut pas prévoir comment les choses se dérouleront exactement" et les autorités avaient "mis les forces de l'ordre à leur niveau maximal". Au moins quatre personnes, dont un policier, ont été légèrement blessées, selon la préfecture de police.