C'est "une minorité" de jeunes qui sont concernés, selon Jean-Michel Blanquer. Mais une minorité dans une situation délicate : en raison d'un mouvement de protestation de certains correcteurs, des notes du baccalauréat n'ont pas été rendues. À la place, les élèves ont obtenu une note provisoire correspondant à celle du contrôle continu sur l'année. Un problème qui sera réglé ce mardi, a promis le ministre de l'Éducation nationale le jour même sur Europe 1.
"À 10 heures du matin, l'ensemble des élèves seront fixés de manière absolue sur la note retenue définitivement" pour le baccalauréat, a-t-il affirmé. Dans quelques cas, cela leur permet de savoir qu'ils ont déjà le baccalauréat alors qu'ils croyaient devoir passer une épreuve [de rattrapage]." De fait, seule la meilleure des deux notes, entre celle du contrôle continu et celle de l'examen, sera retenue. Impossible, donc, d'assister à une déconvenue d'un candidat qui aurait été admis avec sa note provisoire, avant de ne plus l'être avec sa note définitive.
Pas de "falsification" des résultats
Le ministre de l'Éducation nationale a par ailleurs défendu sa décision de donner des notes provisoires. Selon lui, ne rien dire aux élèves dont les copies ont été concernés par la grève des correcteurs aurait créé "une rupture d'égalité". "Certains auraient eu leurs résultats vendredi, d'autres ne les auraient pas eus." "Nous avons réagi de manière à désamorcer le désordre en tenant compte de la note de contrôle continu", a poursuivi Jean-Michel Blanquer, qui nie toute "falsification" des résultats. "Cela n'a rien de scandaleux, c'est ce qui se fait habituellement quand une copie est perdue. Et puis la note de contrôle continu a beaucoup de sens. Elle signifie ce que l'élève a fait [toute l'année]."