Blocage à Sciences Po Strasbourg : les étudiants protestent contre le maintien du partenariat avec une université israélienne
Des étudiants de Sciences Po Strasbourg ont repris mercredi 9 avril leur action de blocage en protestation contre le maintien d'un partenariat avec une université israélienne, accusée de soutenir la politique israélienne à Gaza. Ce blocage fait suite à une décision controversée du Conseil d'administration de l'établissement.
Des étudiants de Sciences Po Strasbourg ont repris mercredi 9 avril leur action de blocage de l'établissement, pour protester contre la décision du Conseil d'administration de leur école de maintenir un partenariat avec une université israélienne, qu'ils accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza.
Déjà en vigueur pendant plusieurs semaines au début de l'année, puis suspendu en mars dans l'attente des conclusions d'un rapport, le blocage a repris tôt mercredi matin. Il fait suite à la décision, approuvée mardi soir 8 avril par le conseil d'administration de l'Institut d'études politiques (IEP), de maintenir le partenariat avec la Lauder School of Government de l'université Reichman en Israël, malgré les conclusions contraires de ce rapport. En effet, le Conseil d'administration a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions.
Des barrières, des tags et des banderoles "non au partenariat Reichman" empêchent donc à nouveau l'accès au bâtiment de Sciences Po. La trentaine de membres du comité "Palestine Sciences Po Strasbourg" présents s'estiment trahis parce que le rapport qu'ils avaient rédigé et qui concluait unanimement à la nécessité de mettre fin à ce partenariat n'a pas du tout été pris en compte par le Conseil d'administration.
"Il faut que l'ordre revienne"
"Il y a eu trois heures de débats au Conseil d'administration. Et à la fin, le Conseil d'administration a dit 'nous ne sommes pas convaincus par ce rapport et nous pensons que ça ne disqualifie pas l'université Reichman'. Maintenant, il faut respecter cette parole et il faut que l'ordre revienne. Ils empêchent 1.500 étudiants d'étudier. Parce qu'il y a 20 personnes qui bloquent le bâtiment le matin. Quand est-ce que ça s'arrête ?", a déclaré un étudiant, épuisé par les blocages à répétition, au micro d'Europe 1.
Même discours de la présidente de l'université de Strasbourg, Frédéric Berrod. "Le conseil d'administration de Sciences Po Strasbourg a statué hier de manière claire : 'les cours peuvent et doivent reprendre'. En conséquence, j'appelle chacune et chacun à lever le blocage". Pour apaiser les esprits, elle souhaite élaborer un programme de formation pour des étudiants de Gaza.